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    Yummy de Lars Damoiseaux : des zombies sous la citadelle…

    Namur, 4 décembre 2018.

    Dans les méandres de la citadelle quelques camions et 2 tentes signalent une étrange présence. J’approche doucement de peur de déranger et là, dans la première tente, une vision d’horreur ! Une bande de docteurs Mabuse s’évertuent à transformer plusieurs humains en divers créatures tout droit sorties de l’enfer !

    Je détourne les yeux mais je ne peux éviter ce seau rempli de ce que je pensais être du boudin de Noël mais qui, comble de l’horreur, s’avère contenir  des intestins humains visqueux et sanguinolents. Je cherche des yeux un visage réconfortant, une âme protectrice pour me rassurer mais, chose bizarre, je ne vois que Véro, maquilleuse, qui le plus simplement du monde me demande si je veux un café.

    Un peu interloqué et ne comprenant pas pourquoi cet horrible spectacle ne la faisait pas frémir, je lui indiquait que j’étais à la recherche désespérée de Benjamin Ramon, un comédien que l’on m’avait indiquer avoir été aperçu dans le coin. C’est alors qu’une voix d’outre-tombe m’interpelle : « je suis là ». Les cheveux peroxydés à la « Sick Boy » de Transpotting, une plaie d’un rouge profond et visqueux à l’abdomen, le voilà qui se dresse courageusement, un sourire aux lèvres pour donner le change pendant que deux des personnes que je croyais être des médecins continuaient de le torturer.

    Soudain, un gilet jaune entre dans la tente pour crier au malheureux un « c’est bientôt à toi ». N’écoutant que mon courage, je suis l’intéressé et l’on pénètre dans les entrailles de la citadelle… Là un groupe de gens dirigés par un chef aux accents cruels de professeur du film The Human Centipède force notre héros à descendre plus profond encore dans les boyaux de l’édifice.

    Ils sont nombreux à assister à la scène mais contrainte aussi, une jeune blonde à la poitrine débordante et ensanglantée cherche à sauver le jeune acteur d’une mort certaine. Et c’est alors qu’un cri, un cri déchirant, un cri animal, mélangeant un rire de hyène et un brame de cerf, rompt le silence… « Cut ! »

    Et, comme par magie, la vie semble reprendre ses droits. L’ensemble des personnes présentent dans la pièce se remet à bouger, à parler, Véro amène une couverture pour la jeune fille qui parait alors rassurée. Une femme entre dans la pièce et me demande si j’ai bien vu tout ce que je voulais et si une interview m’intéressait. C’est à cet instant précis que, sortant de ma torpeur je me rappelait que j’étais sur le tournage d’un film et qu’Isabelle, l’attachée de presse, m’avait donner rendez-vous pour assister au tournage d’une scène.

    Ce film, c’est Yummy de Lars Damoiseaux. Le jeune peroxydé, c’est bien Benjamin Ramon et il joue Daniel, un homme un peu déjanté qui se retrouve au milieu d’un hôpital infesté de zombie cherchant à sauver (et plus si affinités) la jolie et plantureuse Alisson, la blonde et magnifique Maaike Neuville.

    Pour le peu que j’en ai vu les effets spéciaux sont bien bluffant et les maquillages du très grand art gore avec notamment un Bart Hollander en zombie décharné exceptionnel. Je vous passe les détails pour ménager le suspense mais c’est un film ou l’on brûle de tout même des parties intimes ou l’on congèle de tout même des parties intimes. Les grands fans vont certainement être fiers qu’un film belge coproduit en Flandre, Wallonie et Bruxelles se donne les moyens pour un des genres les plus délectables de la planète gore : le film de zombie. Sortie prévue, décembre 2019. 

    Bruno Pons
    Bruno Pons
    Journaliste du Suricate Magazine

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