De Martine Wijckaert, avec Véronique Dumont, Héloïse Jadoul, Yvette Poirier, Claude Schmitz et Thomas Turine.
Du 30 septembre au 10 octobre 2015 au Théâtre de la Balsamine.
A quoi peut-on s’attendre lorsqu’on va voir une pièce qui met à l’honneur son auteure et metteure en scène, dans le théâtre même que cette dernière a créé?
En fait… À une franche rigolade!
On avait d’abord eu droit en 2010 à Wijckaert, un interlude qui se voulait un moment de relâche entre deux pièces de plus grande envergure. Martine Wijckaert remet le couvert au travers de Wijckaert une bombe.
Pour se représenter le décor, il suffit d’imaginer qu’un séisme a secoué l’amphithéâtre de la Balsamine. Un bric à brac gigantesque qui s’étale jusque dans les gradins. Au milieu de ce joyeux foutoir, Véronique Dumont, Héloïse Jadoul, Yvette Poirier incarnent leur propre rôle; elles se lâchent, gesticulent, s’engueulent.
Entre un synthé et un clavecin, Thomas Turine ponctue la pièce de quelques notes, plongé dans une profonde introversion musicale. Arrive alors l’exécuteur testamentaire de Martine Wijckaert qui nous livre ses dernières volontés.
Le scénario tient dans un mouchoir de poche. La pièce se veut surtout un prétexte à ne pas se prendre au sérieux et à pousser un rapide coup de gueule.
La bombe de Martine est donc une missive verbale, envoyée à tous ceux qui l’ont fait chier! À commencer par un théâtre bruxellois où feu Martine a choisi de se faire exploser!
Entre la préparation de son film avec Jacques André, « inventaire avant disparition », et cette pièce présentant son vrai faux testament, Martine Wijckaert semble avoir envie de nous livrer quelques unes de ses conclusions personnelles, après quarante années passées au théâtre.
On retiendra un spectacle sur fond d’autodérision et de joutes verbales impolies où toute vérité est éminemment bonne à dire. On regrettera néanmoins qu’il reste dans la sphère très intimiste de son auteure. On rit quand on voit la pièce, on rit bien plus fort si on connait les protagonistes de la Balsamine.