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    Whispers à la Balsamine

    Whispers

    De la Compagnie Mossoul-Bonté, mise en scène de Patrick Bonté, Nicole Mossoux,

    Du 21 au 31 octobre 2015 à 20h30 au théâtre de la Balsamine

    Au début de la performance, le plateau est plongé dans le noir. Un filet de lumière vient éclairer la conteuse-danseuse, le premier tableau est dressé (la lumière est somptueuse). Son corps tressaille, le récit commence. Elle va donner à voir la solitude des fantômes du passé. De génération en générations les histoires se répètent : abus, exploitations, peurs, obscurité.

    Grâce aux éléments du costume on glisse de personnage en personnage. Nicole Mossoux enlève une couche de vêtements et une nouvelle histoire se déroule.  Son geste est précis, il crée des images qui résonnent longtemps dans la tête des spectateurs. Seule sur scène, elle danse pendant plus d’une heure de nombreuses histoires, fantasmées ou échos d’un passé lointain. Des archétypes se dessinent. Son talent est immense, elle parvient à toucher avec Whispers à quelque chose de très pur, d’universel, sans qu’aucune parole ne soit prononcée mais en donnant à voir des sensations, des réminiscences.

    Son acolyte de longue date, Patrick Bonté, signe une mise en scène-écrin très réussie. Si peu d’éléments sont convoqués, chacun fait sens, et il compose, grâce à une lumière léchée, une galerie de tableaux, véritable ode expressionniste à la couleur et au geste.

    Autre élément narratif, le travail sur le son est également remarquable, et il semble parfois impossible de déterminer s’il accompagne le mouvement ou s’il est à l’origine du mouvement tant il est déterminant. Il se montre tour à tour inquiétant ou monotone, outrancier ou discret, modifie la texture du spectacle, voire lui donne une coloration cinématographique en rappelant par moment les films de genre.

    Un spectacle à ne pas rater, qui ouvre de nouveaux horizons à la danse.

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