Where Hope Grows
de Chris Dowling
Drame
Avec Kristoffer Polaha, David DeSanctis, Brooke Burns
Sorti en DVD le 16 mars 2016
Beaucoup de films américains qui ne fonctionneraient pas chez nous (à cause de différences culturelles ou suite à un échec sur le marché domestique) sortent régulièrement en DVD. Where hope grows semblait rejoindre la pile de DTV sur le base-ball, sport trop méconnu chez nous pour réellement fonctionner. Pourtant, le sujet est tout autre.
Ce film raconte l’amitié qui se noue entre un ancien professionnel du base-ball alcoolique et un jeune vendeur atteint de trisomie 21. Ce film traite de la rédemption au moyen de deux thèmes qu’affectionnent les Américains : le sport et la religion. Deux thèmes qui permettent, selon le film, de se sortir de toutes les situations désespérées. Une morale et une propagande qui fonctionnent dans un pays où la bigoterie est plébiscitée, mais qui ne risque pas de fonctionner dans nos contrées où notre rapport à la religion a changé.
Du point de vue de la qualité cinématographique, il ne faut pas non plus s’attendre à une panacée. Bien sûr, on ne s’ennuie pas, car le film respecte les trames habituelles : problématique, première chance de réhabilitation, échec dramatique et rédemption finale. Malgré tout, aucun enjeu ne passionne vraiment et on se désintéresse assez rapidement du conflit du héros. Isolons juste l’interprétation du jeune trisomique, David DeSanctis, premier acteur avec cet handicap à tenir un rôle principal aux Etats-Unis et ayant une véritable partition à jouer (les américains préfèrent généralement demander à un acteur sans handicap de tenter la performance).
Au final, il n’y a pas grand-chose à sauver de ce film. La scène qui nous a le plus remué reste le gaspillage des fruits et légumes, servant à remplacer la balle de base-ball pendant l’initiation du jeune trisomique, derrière le magasin où il travaille. Where hope grows est un film dispensable, à la propagande religieuse.