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    The Wedding Plan, entre obstination et providence

    The Wedding Plan

    de Rama Burshtein

    Comédie romantique

    Avec Noa Koler, Amos Tamam, Oz Zehavi, Irit Sheleg

    Sorti le 27 décembre 2017

    Sur des notes de musique pop israélienne, la réalisatrice Rama Burshtein nous présente Michal (Noa Koler), une jeune femme de 32 ans décidée à en finir avec le célibat. Après que son fiancé lui ait avoué qu’il ne l’aimait pas, un mois avant leur mariage, Michal réalise qu’elle est terrorisée à l’idée de finir seule et de se laisser engloutir par le désespoir. C’est ainsi qu’elle reste déterminée à se marier à la date préfixée, c’est-à-dire le huitième soir de la fête juive d’Hanoucca, mais pas avec n’importe qui. En effet, elle veut que ce soit Dieu qui choisisse pour elle. La fête d’Hanoucca, appelée aussi « fête des lumières », célèbre la réinauguration du Saint-Temple et commémore la fidélité de Dieu, Michal est donc fermement convaincue qu’Il produira un miracle pour elle et qu’Il lui donnera l’époux qu’il lui faut au moment dû. Commence ainsi une série de rendez-vous galants qui ne manquent pas d’humour et de surprises.

    Avec une attitude un peu dégingandée et une personnalité hors du commun, Michal ne peut pas compter sur l’art de la séduction. Pourtant, le regard profond qu’elle porte sur la réalité tout en gardant un espoir immuable en un amour vrai et éternel la rend touchante. Tout au long de ce parcours, Michal semble se chercher et chercher la présence de Dieu dans sa vie. D’ailleurs, c’est avec un dévouement honnête qu’elle reconnaît qu’elle ne sent pas Sa main, et pourtant elle veut que ce soit Lui à la guider. Cet élan de l’âme va-t-il toucher le cœur de son élu ? Chaque rencontre est une occasion pour la jeune femme de se refléter dans un miroir, d’apprendre à se connaître dans les profondeurs de son être, et de découvrir ce qu’elle cherche réellement. D’autre part, le regard du spectateur se porte aussi sur les relations amoureuses et familiales que vivent les autres personnages autour de Michal.

    Malgré une certaine lenteur, des dialogues un peu trop longs, et de nombreuses scènes privées de musique, le film est empreint d’une grande humanité. Au-delà du projet de mariage de Michal qui semble surréaliste, l’oeuvre nous plonge dans un quotidien très concret avec un jeu d’acteurs très naturel et beaucoup de premiers plans sur les visages des personnages qui ne nous cachent pas la texture de leur peau, leurs défauts, leurs rides, leurs cernes… Cette proximité presque palpable donne la possibilité au spectateur de sentir qu’il prend part à la vie de la protagoniste, comme si elle était une sœur ou une amie bien vivante, sans pour autant s’identifier à elle.

    The Wedding Plan n’est pas une simple comédie. Il s’agit plutôt d’une tranche de vie qui porte à réfléchir sur des questions de foi et de relations entre les êtres humains. Un film calme, lent, profond, agréable et qui fait du bien.

    Donata Vilardi
    Donata Vilardi
    Journaliste du Suricate Magazine

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