Une fois n’est pas coutume, commençons cette chronique par un quizz : combien le célèbre groupe britannique The Waterboys a-t-il compté de membres différents en ses rangs ? Pouvez-vous, sans consulter internet, nous les citer par ordre alphabétique ? En cas de bonne réponse, le Suricate vous engage directement, parole de mélomane.
Blague à part, comme vous l’aurez compris, nous allons vous parler aujourd’hui des Waterboys, et plus particulièrement de leur dernier album Modern Blues.
Se baladant à travers le monde depuis plus de 30 ans, le groupe a presque autant changé d’influences musicales que de membres à travers les années. Après 8 ans sans sortie de matériel original, Mike Scott et sa bande ont fait escale à Nashville pour ce Modern Blues, dont on comprend du coup mieux le nom l’album. Neuf morceaux pour 51 minutes de musique sont au programme de l’auditeur avide d’un nouveau voyage en compagnie du groupe.
Pas d’intro superflue, l’auditeur est directement accueilli par une bonne guitare électrique dès le premier morceau. Destinies Entwined, c’est son nom, est un bon morceau un tantinet dramatique au solo final très prenant qui ne laisse augurer que du bon pour la suite de l’album. Violons et guitares s’entrelacent à merveille sur November Tale, très beau titre qui dégage une fausse impression de simplicité. Still a Freak nous rappelle ou l’album a été enregistré avec un blues du plus bel effet.
Trois morceaux, trois univers, trois réussites, c’est ce qu’on appelle un bon début. Et rassurez-vous, la suite sera du même acabit, à savoir des morceaux de qualité, emplis d’émotion. La force de cet opus, c’est le soin apporté à l’écriture de chaque morceau, qui nous emmène à chaque fois vers une destination différente. L’album a beau s’appeler Modern Blues, on se retrouve plutôt face à des titres atemporels, qui auraient pu être écrits il y a 20 ans ou sans doute dans 20 ans.
Sans accords superflus, balancés avec soin, rien ne dénote sur ce disque. Mike Scott sait d’où il vient et sait surtout ou il veut emmener l’auditeur et cela se ressent sur chaque morceau, qu’il soit plus intimiste comme The Girl Who Slept for Scotland ou plus relâché comme Beautiful Now.
Modern Blues se termine par Long Strange Golden Road, seule plage excédant les 10 minutes et qui s’avère être une excellente conclusion à cet album. Longue et lente progression en ligne droite pas très variée, c’est encore une fois le talent d’écriture qui fait qu’on ne décroche pas et savoure véritablement ce long-trip
Modern Blues est un album qui se savoure à son rythme. Véritable petit moment de bonheur simple mais tellement prenant, il vous séduira surement si vous prenez le temps de vous poser calmement et de l’apprécier à sa juste valeur.