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    Voo Rire 2017 : les jeunes talents ouvrent le bal

    Pour celles et ceux qui souhaitent faire la fête en compagnie de gens sympathiques, rien de tel qu’un détour par l’ancienne Principauté de Liège, ses ruelles animées, ses bars festifs et ses salles de spectacle. Et ces jours-ci, plus que jamais, la Cité Ardente est « the place to be » pour tous les amateurs d’humour, qu’il soit grivois, noir ou potache.

    C’est officiel, le Voo Rire a ouvert ses portes au public pour une septième édition aussi attendue que prometteuse !

    Hier soir encore, le festival liégeois a prouvé que les années n’avaient aucun effet sénescent sur lui. Bien au contraire, le Voo Rire a coupé le ruban rouge de son édition 2017 en présentant un gala exclusivement dédié aux jeunes talents. Une première qui a fait mouche grâce à l’habilité des organisateurs et à la qualité des participants.

    Présenté par le duo belge sévissant sur les ondes de France Inter Alex Vizorek – Guillermo Guiz, le gala présentait une succession de sketchs et d’artistes à un rythme effréné. Des imitations moqueuses de Maxime Gasteuil à l’ironie froide de Thomas Wiesel, de l’humour noir de Laura Laune au rire jaune de Tom Villa, l’ensemble constituait un patchwork de ce qui se fait de mieux aujourd’hui dans l’humour. Et de surcroît, il était difficile de déceler dans ce show énergique un quelconque manque de maturité artistique ou scénique. Une chose est certaine, le gala des « jeunes » a mis la barre très haute pour le gala des « vieux » qui aura lieu ce jeudi.

    Et pour celles et ceux qui n’ont pas pu obtenir de places, ils pourront se délecter de sa version télévisée prochainement sur la RTBF, France 4 et Paris Première.

    Tom Villa, Thomas Wiesel et PE au top !

    De notre point de vue, confortablement assis dans l’une des baignoires du Forum de Liège, nous avons retenu trois artistes qui ont su faire l’unanimité auprès du public. Trois talents se démarquant des autres grâce à un savant mélange de présence, d’aisance et d’écriture.

    Le premier d’entre eux fut Tom Villa. Âgé de 28 ans seulement, l’humoriste parisien faisait déjà figure de taulier, tant son CV est déjà bien fourni. Et de son rôle de sniper dans les émissions télévisées Salut les Terriens ! ou Touche pas à mon poste !, Tom Villa semble en avoir gardé l’outrecuidance – artistique, entendons-nous bien -. Cette propension à survoler la mêlée pour mieux captiver son public. Et niveau texte, c’est simple et bien équilibré.

    Le second fut Thomas Wiesel. Le Suisse, aperçu par certains dans l’émission Quotidien de Yann Barthès, a suscité de nombreuses réactions dans l’assistance. Et pour cause, ses phrases débitées sur un ton à la fois flegmatique et moqueur ont provoqué le public liégeois. Une audace payante puisqu’elle a permis par la suite d’installer une certaine connivence entre l’humoriste et son public. Thomas Wiesel maniant intelligement le sarcasme et l’auto-dérision, le moment fut finalement de trop courte durée.

    Enfin, last but not least, notre troisième coup de coeur eut été en faveur de PE, alias Pierre-Emmanuel, humoriste belge dont l’ascension ne cesse d’impressionner cette année. Jadis trash, le trentenaire s’est aujourd’hui assagi puisqu’il y a ajouté l’adjectif convivial. Trash convivial, c’est exactement le terme qui définirait sa prestation d’hier soir. Toujours dans le rythme, l’humoriste s’est attaqué à la difficulté de porter un prénom tel que le sien, pour ensuite tympaniser le monde du rap et ses acteurs. Avec son esprit gouailleur, le Brabançon continue de conquérir les amateurs d’humour.

     

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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