De et avec Virginie Hocq. Mise en scène de Johanna Boyé. Du 15 septembre au 2 octobre 2021 à 20h30 au Théâtre le Public.
Si nous devions définir en quelques mots le spectacle de Virginie Hocq, ça pourrait être « attachant « et « comique ». C’est un spectacle qui offre à la fois la possibilité de rire, mais aussi de mêler des souvenirs d’autres fois. En effet, Virginie Hocq aborde le sujet de la mort, et surtout la mort de son père qui écrivait des mots tendres sur sa fille, sans jamais les lui dire. Toujours proche du public, elle offre, dans ce spectacle, non seulement la possibilité de se retrouver à sa place en tant qu’enfant devenu adulte, ayant perdu une personne chère, mais elle a aussi la volonté créer une réelle proximité avec les spectateurs.
Ranger toute une vie dans des cartons, et voir s’entremêler différentes émotions, c’est la grande réussite de Virginie Hocq pour son nouveau spectacle. Une réelle approche sur le cycle de la vie, et surtout de la peur de vieillir. De se perdre nous même pour se laisser aller à des choses que nous nous étions promis de ne jamais franchir. La beauté du spectacle est d’autant plus beau, qu’il est vrai : ayant perdu son père depuis peu, elle exprime sur scène tous les sentiments parcourus à travers des souvenirs heureux.
Une ligne du temps bien menée, quelques hits bien soutenus, de beaux et bons jeux de lumières et de sons, fait de ce spectacle un réel moment de partage sur une finalité que l’on accepte avec un sourire, et parfois des éclats de rires. Malgré l’au revoir à son père, Virginie Hocq a su créer à sa manière, un excellent moment à son public, en rappelant parfois que le plus important est de garder les souvenirs intacts d’une vie passée. La tendresse dont elle aborde les choses, nous fait dire que la vie en est ainsi : parfois on sautille, parfois on faiblit, et le tourbillon ne cesse que quand votre cœur l’a décidé.
Sa présence, son charisme, fait d’elle une personne à part entière, bien vivante, et qui n’a pas peur de prendre sa place autant dans la vie que sur la scène. Virginie Hocq est toujours la même, devant nous sur ses talons aiguilles, les pieds ancrés dans le sol, tenant debout quoiqu’il arrive. Une merveilleuse découverte qui nous rappelle que la vie peut être belle et douce, même à la fin du parcours.
