Top 5 :
Ghost
Rival Sons
Vintage Trouble
Kadavar
Dragon Force
Le dernier jour en Enfer commence tout doucement sur les Maintages avec Orphaned Land. On voit déjà aux barrières des fans de Megadeth d’un côté et des fans de Ghost de l’autre, déterminés.
L’agréable surprise de la matinée fut Vintage Trouble qui ont réchauffé les festivaliers avec un show à l’américaine, un chanteur charismatique et des musiciens qui sortent tout droit d’un défilé de mode sur le thème des années 50/60. Les californiens font leur preuve seuls après avoir fait les premières parties des Who, ils s’en sortent plus que bien. Le chanteur demande sans cesse de la participation du public, ravi. Les 40 minutes de leur set paraissaient même trop courtes et on en aurait bien repris un peu. Vintage Trouble sont l’exemple même du genre de groupe que l’on imagine pas jouer au Hellfest et qui pourtant réussi à ravir tout le monde à coup de classic ryhtm n’blues. Comme quoi, il y en a pour tous les goûts à Clisson.
Dragonforce est le genre de groupe qui fait peur avec leur illustrations à la Iron Maiden et des photos de groupe sur lesquelles il ne faut surtout pas sourire. Mais dès qu’on les voit arriver sur scène, avec la bonne humeur et surtout la joie de jouer au Hellfest, on ne peut que les aimer. Malgré un petit problème technique en début de set cela n’a rien enlevé au show énergique qu’ils nous ont offert. De plus, le public était ravi du discours du bassiste français prônant le Hellfest dans lequel il était déjà venu en tant que festivalier et était plus que content de se retrouver sur une des grandes scènes.
Après une reprise charmante de Supremacy de Muse par Tarja les français de Gojira envahissent Clisson et remplissent enfin la plaine du Hellfest. Gojira sont surement les meilleurs représentant contemporain français de musique extrême. Ils n’ont plus rien à prouver au public pour leur 4éme passage au Hellfest, ils arrivent en terrain conquit et ont fait l’unanimité.
Slayer, à l’image de Gojira, n’a pas du forcer pour ravir le public. Passé peu de temps après sur la même scène que les français, après Anthrax et avant Megadeth, on reprend une petite leçon des classiques du metal. Après s’être remis du décès du guitariste, le groupe est toujours aussi performant après une arrivé sur Thunderstruck de AC/DC et les incontournables Raining Blood, South of Heaven ou encore Disciple.
Mais si vous êtes friant de nouveauté, de jeunesse (tout est relatif) de nouveaux sons, ou de voir les futures groupes qui passeront à la place des Black Sabbath, Rammstein et autre Offspring sur les grandes scènes dans les années à venir il fallait être sur la Valley ! Au programme Kadavar, Rival Sons, Jane’s Addiction et Puscifer pour clôturer cette édition. Nos coups de cœur vont pour Kadavar & Rival Sons qui a eux, deux représentent bien le futur du Hard Rock tout en gardant cette touche vintage pas désagréable.
Tout d’abord Kadavar, un power trio au cheveux long qu’on croirait tout droit sortie d’Australie (ils sont Allemands, c’est moins exotique) nous pose sur un plateau un son vintage mais énergique avec une touche psychédélique qui fait du bien et des riffs à la Black Sabbath ou autre Fu Manchu qui donne envie de bouger dans tous les sens. Comment savoir si le public est conquit ? Comptez les clameurs. C’est très simple, pendant Kadavar les agents de sécurités travaillaient à la chaîne pour récupérer tous les slameurs qui arrivaient parfois par trois au même endroit. Dans la foule, on faisait presque la queue pour slammer.
Après une telle ambiance, comment succéder à Kadavar ? Facile, s’appeler Rival Sons et avoir un guitariste dont les riffs sont aussi aiguisés que sa moustache ainsi qu’un chanteur aussi puissant que Robert Plant. Ce n’est pas pour rien que Ozzy Osbourne a demandé personnellement que les Rival Sons fassent les premières parties de The End Tour. De plus, ce n’était pas leur premier passage au Hellfest puisqu’ils étaient déjà venu jouer là en 2012. Mais cette fois-ci ils reviennent avec un nouvel album, Hollow Bones, beaucoup plus mature et sophistiqué. Une personnalité qui ressort et une notoriété grandissante qui ne peut que ravir les festivaliers du Hellfest. Quand le concert commence, ils sont accueillis comme des têtes d’affiche, ou presque, et ont donné un show digne d’un headliner. Leurs tubes défilent entrecoupés de nouvelles chansons. Mais ça ne fait aucune différence pour le public qui reprend absolument tous les refrains en chœur de Electric Man et Secret en début de set à Hollow Bones Pt. 1 ou Baby Boy. Le public était tellement chaud que le groupe a du le couper pour pouvoir continuer leur set. C’est plutôt rare qu’un groupe ait a demander au public d’arrêter de chanter, c’est souvent plutôt l’inverse. Rival Sons nous ont montré qu’ils n’avaient plus rien à prouver mais que des cœurs a conquérir.
Pendant ce temps Amon Amarth déroulaient la messe viking sur la Mainstage 2 l’ambiance était chaude, la fosse ne semblait se composer que d’un immense pogo. Le groupe quitte la scène ravit de l’accueil du public. Une bonne mise en bouche avant Megadeth qui arrivent 5min après sur les scènes jumelles. En une heure et quart le groupe n’offre que 5 chansons du nouvel album et propose surtout au public des classiques comme Hangar 18, Holy Wars…The Punishement Due ou encore Tornado of Souls et évidemment le titre A Tout le Monde reprit en chœur par le public. Un concert satisfaisant peut être grâce qu nouveau batteur et au nouveau guitariste qui amènent un peu de fraîcheur.
La nuit commence a tomber doucement et il est temps d’accueillir Ghost sur la Mainstage 2 qui arrivent avec un concert qu’on nous présente comme « Special Show », surprises garanties. Les fans sont là, les plus vieux comme les plus jeunes, ceux de la première heures et les derniers. Certains ont même fait l’effort de s’habiller comme le groupe au premier rang on trouve un père et sa fille le premier habillé en Papa Emeritus III et cette dernière en Nameless Ghoul.
Le public est présent, la nuit tombe et la messe noire peut enfin commencer. Les premières chanson retentissent Spirit et From The Pinnacle To The Pit, la mise en scène est travaillé et les effets pyrotechniques sont présent dès l’entrée en scène du groupe avec des lances flammes et des jeux de lumières. Durant Body And Blood on voit arriver sur scène une vingtaine de nones prêtent a distribuer l’hostie et le vin aux premiers rangs. Premiers rangs qui seront gâtés toute la soirée. Plus tard, on verra des canons jeter des billets à l’effigie du pape satanique durant Mummy Dust. Le show se déroule sans faute, avec un public plus que conquit par les chants sataniques du groupe qui reprend même les partis musicales pendant He Is.
On ne voit pas passer le concert et on arrive déjà à la dernière chanson, Papa Emeritus III en profite pour nous donner un cours de biologie avant d’introduire la chanson Monstrance Clock en hommage à l’orgasme féminin (oui oui, vous avez bien lu). Et surprise finale, les nones reviennent pour distribuer des préservatifs à l’effigie du groupe, Papa Emeritus III descend lui même pour saluer ses fans. La chorale des enfants de Clisson font leur aparition sur scène pour chanter les chœurs et le concert se termine sur un feu d’artifice. Le seul problème de ce concert aura surement été la durée, car le groupe aurait mérité de jouer plus d’une heure vu l’attente qu’ils ont créé chez les fans et l’annonce d’un concert spécial.
On ferme le quatuor des têtes d’affiche de ce festival avec Black Sabbath pour continuer la messe noire commencé par Ghost. Les anglais viennent pour leur dernier concert en France en plein milieu de la tournée The End. On installe un immense écran en supplément des 3 écrans géants des Mainstages pour que personne ne loupe cet ultime concert. Ozzy restera bien sérieux pendant le concert. Moins fou qu’on ait pu le connaître et avec aussi beaucoup moins de voix, on le sentait forcer pour reussir a atteindre certaines notes. Petite déception pour ce dernier concert français pas aussi heavy que l’on aurait pu l’imaginer.
Pour clore ce festival et la messe noire introsuite par Ghost et Black Sabbath quoi de mieux que King Diamond. La réputation du chanteur danois n’aura pas suffit pour garder le public de ces prédécesseurs et le site s’est vidé peu à peu durant son concert.
Ainsi se termine cette onzième édition du festival de l’Enfer, le décompte a déjà commencé pour les festivaliers les plus fidèles. En attendant, on ferme cette page Hellfest 2016 avec des souvenirs plein la têtes et des étoiles plein les yeux.