Le deuxième trimestre est à l’accoutumée une très belle cuvée pour le cinéma. Les salles obscures ont dès lors bouclé leurs chiffres et le résultat est assez hétérogène. L’animation continue de grapiller les places de tête tandis que les biopics et les drames se ramassent quelque peu.
Rio 2 de Carlos Saldanha
Le premier avait consacré le cinéma d’animation brésilien, le deuxième a démontré que l’engouement était resté identique, voire même plus grand. Car, c’est assez rare pour être souligné, le second volet a rapporté plus d’argent que le premier. Carlos Saldanha quitte dès lors les studios Blue Sky dans le Connecticut pour ceux de Disney en Californie.
Pour 2017, le réalisateur brésilien mettra en scène Ferdinand, l’adaptation long métrage d’un court métrage de Disney du même nom sorti en 1938. L’histoire sera celle d’un jeune taureau adorant le calme et sentir les fleurs. Mais voilà, ce fantaisiste est recruté pour participer à une corrida.
Divergente de Neil Burger
Neil Burger n’est pas né de la dernière pluie, il a bien compris que les histoires d’adolescents séparés suivant un système de castes à l’instar de Hunger Games ont le vent en poupe. En adaptant la nouvelle de Veronica Roth intitulée Divergent, le cinéaste s’est refait une santé. 2,7 millions d’euros rien qu’en Belgique, ce qui en fait le troisième meilleur score de 2014.
Qu’est ce qu’on a fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron
C’est la surprise du second trimestre. Avec plus de dix millions de spectateurs rien qu’en France, le film de Philippe de Chauveron se classe parmi les meilleures comédies hexagonales de tous les temps. Une belle réponse à celles et ceux qui pensaient Christian Clavier « has been ». En Belgique aussi, l’effet boule de neige a fait son œuvre. Pour autant, et malgré que le film soit toujours à l’affiche trois mois après sa sortie, ce dernier ne concurrencera pas le Supercondriaque de Dany Boon. Et oui, le ch’ti fait toujours rêver le plat pays.
Bref, à quand un remake made in America ?
Lovelace de Rob Epstein et Jeffrey Friedman
Vous l’aurez peut-être remarqué, quand Amanda Seyfried tient un film seule sur ses frêles épaules, la machine se grippe, le public fuit, le cinéphile s’en fout. Après Chloé d’Atom Egoyan, Le Chaperon Rouge de Catherine Hardwicke, Gone d’Allison Burnett, The End of Love de mark Webber (il n’y a d’ailleurs que sa famille qui est allée voir ce film où elle joue son propre rôle), la jeune blonde aux yeux exorbités a flagellé la vie de Linda Lovelace.
Pourtant, Amanda Seyfried nous offre un beau topless mais cela reste de la poudre aux yeux lorsque l’on parle de la vie d’une actrice porno. 257ème au box-office US en 2013, Lovelace devrait faire pire en Europe.
La Liste de mes envies de Didier Le Pêcheur
Malmené par la critique, La Liste de mes envies a également été boudé par les spectateurs. Avec un casting sentant la naphtaline, le film de Didier Le Pêcheur a fait moins bien que Reasonable Doubt, film sorti en direct-to-DVD ailleurs dans le monde.
Alors que le film tourne autour d’une histoire de loterie où une femme empoche la somme de 18 millions de dollars, il faut bien se rendre à l’évidence que cette production n’en remportera même pas la moitié.
Night Moves de Kelly Reichardt
Le militantisme écologique commence sérieusement à agacer les spectateurs après le très bizarre The East. Dans la même veine, Night Moves a dès lors subi la gifle. Très peu d’engouement de la part des spectateurs belges. En France, le film a même failli être rattrapé par Vampire Academy, c’est dire.