scénario : Stephen Desberg
dessin : Griffo
éditions : Le Lombard
sortie : 31 octobre 2014
genre : Historique, amour, cambriolage
Après Fanny puis Orwood, ce troisième tome s’articule autour d’un personnage en particulier, le juge Aaron. Il faut dire que Stephen Desberg a le don de peaufiner chaque personnage dans les moindres détails, ce qui n’est pas pour déplaire aux plus pointilleux d’entre nous.
Néanmoins, ce Golden Dogs Tome 3 était celui de tous les dangers. De fait, comment se replonger dans une histoire s’étant elle-même embourbée dès le second opus (voir critique précédente) ? En approfondissant l’histoire des Golden Dogs dans leur environnement historique plutôt qu’en s’axant sur des futilités romantiques de bas-étages, ce qui est dorénavant chose faite.
Pour rappel, l’histoire de cette saga de bandes dessinées était celle de quatre pauvres bougres battant le pavé londonien des années 1820. En s’alliant, les compères allaient réaliser les pires méfaits, menés à la baguette par un leader intelligent et charismatique dénommé Orwood. C’était sans compter sur le juge Aaron, véritable terreur de la pègre, qui allait tout faire pour mettre un terme aux agissements des Golden Dogs.
Dans ce troisième volet, rien ne change sur le fond. Les personnages sont toujours les mêmes, les sempiternelles sermons fraternels demeurent omniprésents et la trame reste identique. Malgré ces choix narratifs, contestables ou non, le scénariste apporte tout de même un pion essentiel pour faire d’une histoire réchauffée un récit haletant : le doute.
C’est certain, le doute s’installe dans le chef du lecteur qui n’était auparavant que spectateur. Au lieu d’avoir une route toute tracée où les seuls rebondissements résident dans les relations amoureuses ou amicales, Stephen Desberg tisse une toile bien plus complexe. Cet apport salutaire sauve la saga du naufrage.
Reste alors un constat peu enviable, celui de ne voir que des dialogues polémiques, enfermant le scénariste dans une histoire en vase clos. Ce choix a pour conséquence de ralentir l’histoire.
En attendant la suite de ces aventures, nous restons toujours sur notre faim.
(Critique du premier tome)
(Critique du deuxième tome)
(Critique du troisième tome)