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    Till Fellner était au Flagey Piano Days le vendredi 6 février

    Les Flagey Piano Days viennent de s’achever et ont réuni, du 5 au 8 février dernier, pas moins de 16 artistes d’horizons différents. Le piano était à l’honneur et le programme était plus que varié. Le plus du festival? Rajouter des activités annexes au festival telles que des ateliers pour enfants, des master class ou encore des projections cinéma. 

    Retour sur le concert de Till Fellner qui a eu lieu le vendredi 6 février au Studio 4 à Flagey.

    Till Fellner est un pianiste dont la réputation internationale n’est plus à faire. Etudiant du conservatoire de Vienne auprès, notamment, d’Hélène Sedo-Stadler et Alfred Brendel, il a reçu le premier prix du concours Clara Haskil en 1993, ce qui a permis de lui assurer l’envol de sa carrière. L’autrichien va ensuite se frotter aux claviers à travers l’Europe, les Etats-Unis ou encore le Japon. On peut le voir aussi bien en solo qu’accompagné des orchestres ou encore dans le cadre de musique de chambre. Un artiste accompli et aux activités très diversifiées.

    Le pianiste nous a présenté ce vendredi 6 février un programme qu’on aurait pu qualifier, au premier regard, de banal ou « déjà entendu ». Les préludes et fugues du clavier bien tempéré de J.S. Bach, une sonate pour piano de Mozart, ou encore du Schuman. La soirée démarrait déjà avec un peu d’ennui. Et pourtant, Till Fellner a fait honneur aux compositeurs de renom choisis pour son programme, ainsi qu’à sa réputation et son talent loués à juste titre. Une révélation même pour certains mouvements.

    En première partie du concert, nous avons pu entendre les préludes et fugues du livre II du clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach. S’il est vrai que le n°9 en mi majeur (BWV 878) et n°10 en mi mineur (BWV 879) ont pu paraitre un peu plat pour des oreilles accoutumées à des versions plus orginales et non conformes, les deux morceaux suivants ont permis de faire s’envoler les touches du clavier. Le n°11 en fa majeur (BWV 880) et le n°12 en fa mineur (BWV 881) ont quant à eux été joués de manière surprenante, donnant de ce fait au concert un nouvel essor. Le public qui aurait glissé dans ses pensées et dans la détente procurée par les deux morceaux précédents, a été ramené dans la salle pour ouvrir des oreilles plus qu’attentive à la version empreinte de personnalité livrée par le pianiste. Une jolie découverte pour ces deux derniers morceaux.

    En première belge, nous avons pu entendre une composition d’Alexander Stankovski, Traumprotokoll, composé en 2014. Till Fellner, en préparant son programme, n’a pas ménagé la surprise du public. Cette oeuvre contemporaine détonne positivement du Bach plus que connu et provoque un sursaut d’intérêt dans la salle. Une oeuvre pas facile à écouter pour les oreilles trop classiques mais une bonne découverte pour les mélomanes.

    Till Fellner a ensuite présenté la Sonate pour piano n°4 en mi bémol majeur de Wolfgang Amadeus Mozart. Il faut saluer pour ce morceau l’interprétation du deuxième et quatrième mouvements, Menuetto I et Allegro, encore de belles surprises interprétatives du pianiste.

    Enfin, la deuxième partie du concert a été réservée à Robert Schumann avec son Kreisleriana, op. 16, dont plusieurs mouvements ont été joués de manière remarquable.

    Un concert plein de surprises et découvertes.

    Photo: © Fran Kaufman

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