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    The Yellow Side of Sociality au Bozar

    Bozar ouvre ses portes et étend son projet d’exhibition jusque dans la rue. Le nom de l’initiative : Bozar Street. Ainsi, le visiteur part en ballade et vadrouille entre plusieurs points ; tout d’abord, la rue Ravenstein et la rue Royale – les deux entrées publiques du Palais des Beaux-Arts – pour se confronter à deux expositions : Peinture de Sienne. Ars Narrandi reprenant une sélection éblouissante d’œuvres byzantines autour des thèmes de la Madone à l’enfant et de la vie du Christ et Europe Gothique et Sensation et Sensualité: Rubens et son héritage soit une réflexion picturale sur l’influence du grand maître. Pour les plus gourmands : une extension poussée jusqu’au bâtiment Justus Lipsius, le siège principal à Bruxelles du Conseil de l’Union Européenne pour y admirer une version monumentale du Troisième Paradis de Michelangelo Pistoletto.

    Au cœur de cette perspective, une exposition en particulier : The Yellow Side of Sociality. Prenez cette idée qui veut que la couleur jaune symbolise la complexité de l’identité italienne – une identité tiraillée entre l’optimisme joyeux du bonheur solaire et l’aspect criard de la lâcheté et de la jalousie -, mêlez-y seize artistes, seize points de vue et vous voilà pris au piège de l’installation contemporaine que vous propose le Bozar.

    Le résultat ? Un pêle-mêle quelque peu désordonné d’idées sous-jacentes, un florilège non référencé d’éléments jaunes, certes, mais pas que. Une impression un peu brouillon qui fait que l’on s’y perd car rien ne vous transcende, ici, vraiment. Comme le sentiment mal à l’aise qu’il a fallu placer dans les salles quelques choses, quelques œuvres pour répondre à l’impératif. On a beau y chercher une alternative, un point de chute pour y assoir la réflexion, le simple fait que l’on ne sache pas à qui les travaux se réfèrent laisse demeurer le doute, en soi.

    Malgré tout, on se résigne et on se souvient qu’à la source du désordre, une ambition : une chambre jaune basée sur le principe de communion, comme un pont subtil entre les cultures européennes à l’heure où l’Italie est à la direction de la Commission Européenne.

    Une initiative sans conteste noble mais peu convaincante, en définitive.

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