The Night Before (secret party)
de Jonathan Levine
Comédie
Avec Joseph Gordon-Levitt, Seth Rogen, Anthony Mackie
Sorti en DVD/Blu-Ray le 13 avril 2016
Tous les ans, c’est la même rengaine. Ethan, Isaac et Chris passent un réveillon entre potes avec une liste de défis à réaliser. Mais cette année, ce n’est pas tout à fait la même chose, les évènements vont déraper lourdement alors que les compères cherchent la fameuse soirée « Nutcracka Ball ».
Le film de potes est un genre en soi. De Very Bad Trip à Harold & Kumar en passant par The World’s End, ce style cinématographique est déclinable à foison, seul doit apparaitre un trio de vainqueurs usant le dictionnaire à blagues de Carambar de long en large. Si la trame est souvent similaire, la réception du public est très contrastée : soit on adhère, soit on s’endort.
The Night Before a probablement attiré davantage de spectateurs dans les bras de Morphée que dans la folie de ses trois protagonistes. De fait, malgré une volonté évidente de retravailler ensemble quatre années après le succès de 50/50, Jonathan Levine, Joseph Gordon-Levitt et Seth Rogen semblent avoir oublié l’essentiel : faire un film.
C’est un fait, les amis à la vie se sont fourvoyés. À l’instar des derniers films de Seth Rogen, The Night Before manque cruellement de fond. D’un côté, les personnages manquent d’écriture – ce qui a pour conséquence d’éluder l’empathie du spectateur -, et de l’autre, la construction scripturale est totalement anarchique. Le résultat laisse alors entrevoir un film à sketchs où la surenchère uro-fécale est à mettre en étroite corrélation avec la frime machiste pseudo-libidinale. L’aspect navrant de la balourdise étant néanmoins amenuisé par l’accessoiriste du film, auteur de la plus belle vanne : le pull de Noël avec l’étoile de David tricotée dessus.
Et si les cinq Red Bull engloutis vous ont permis de tenir jusque là, vous aurez l’occasion de voir la chère et tendre Miley Cirus, sacrée reine des graveleuses au pays des pervers.
Peu d’intérêt donc de suivre les aventures de ces trois a(l)colytes, sauf si comme eux, vous avez sombré dans une crise d’adulescence interminable.