The Intern
de Nancy Meyers
Comédie
Avec Robert De Niro, Anne Hathaway, Rene Russo
Sorti le 30 septembre 2015
Ben Whittaker est veuf et retraité. Pour redonner du sens à sa vie, il serait prêt à bouleverser toutes ses habitudes. C’est ainsi que lorsqu’il tombe sur une annonce recrutant des stagiaires seniors, il postule avec enthousiasme et curiosité.
C’est dans les bureaux d’un site internet de mode, aux ordres de sa patronne débordée Jules Ostin, que Ben reprend du service. Le conflit des générations sera-t-il trop grand pour qu’un rapport s’installe entre Ben et Jules ?
Nancy Meyers est la réalisatrice, la scénariste et la productrice de ce film qui s’inscrit avec cohérence dans la suite de ses œuvres précédentes (À nous quatre, ce que veulent les femmes, the Holyday, …)
The Intern est une comédie qui n’est ni romantique, ni dramatique. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment une comédie non plus. Ce film fait résonner une inconfortable sensation de déjà vu.
C’est toujours la même mélodie, la même résolution. Si The Intern était un plat, il serait probablement une quiche. On a beau la revisiter sans cesse, la décliner à l’infini, elle reste une quiche. C’est bon, mais sans surprise.
Bien sûr, Anne Hathaway est formidable, De Niro est De Niro… C’est simple, il est son propre adjectif.
Et bien sûr c’est charmant, émouvant juste ce qu’il faut. Bien sûr, les seconds rôles sont caricaturaux, mais joués par d’excellents acteurs qui parviennent à donner à leur personnages une concrète existence, ou du moins une certaine crédibilité.
Mais dans cet époque où on nous propose constamment du « chouette » et du « sympa » , The Intern est une des nombreuses preuves que l’on nous pousse en tant que spectateur à ne fournir aucun effort. Tout ce qui arrive dans nos plats cérébraux est cuit, tiède et déjà mâché.
Il n’y a pas mort d’homme c’est certain, mais le manque d’exigence du cinéma « grand public » est cruel.
The Intern vous fera passer un bon moment cela va sans dire, mais il ne laissera pas de souvenir présent, il ne soulèvera aucun questionnement, aucune émotion un peu prononcée. Et pourtant, le sujet aurait pu s’y prêter, mais il est abordé de trop loin, de façon trop plate, pour ne surtout pas faire de vagues.
The Intern représente malgré lui, la bienséance et le manque de relief ambiant de notre société.