The Infiltrator
de Brad Furman
Thriller
Avec Bryan Cranston, Diane Kruger, John Leguizamo
Sorti le 14 septembre 2016
Après The Lincoln Laywer et Players, Brad Furman est de retour avec cette adaptation cinématographique de l’autobiographie de l’agent infiltré Robert Mazur.
The Infiltrator, c’est l’histoire vraie de Robert Mazur : cet agent infiltré pendant des années qui se fait passer pour un des plus grands blanchisseurs d’argent. Il aurait aidé Colin Farrell et Jamie Fox à comprendre l’univers d’agents infiltrés dans les milieux de la drogue et des blanchisseurs d’argent pour le film Miami Vice sorti en 2006. En somme, ce milieu, il le connait par cœur. Et dans le film, Robert Mazur, incarné par Bryan Cranston, va s’attaquer aux plus grandes banques et barons de la drogue avec son équipier Emir Abreu (John Leguizamo – The Lincoln Lawyer, The Ice Age). Et s’il n’est pas compliqué de retrouver Bryan Cranston dans cet univers après Breaking Bad, il est captivant de le retrouver de l’autre côté de la barrière…
Dans un univers sombre, glauque et violent où aucune erreur n’est permise, Bryan Cranston excelle dans la subtilité d’une double personnalité : Bob Musella, blanchisseur d’argent le jour ; Robert Mazur, époux et père la nuit. Difficile de trouver la frontière entre les deux personnages diamétralement opposés. Surtout lorsque l’une empiète sur l’autre … Inutile de dire à quel point il faut pouvoir compter sur son co-équipier. C’est pourquoi le duo Robert Mazur/Emir Abreu détonne autant qu’il étonne. Leur relation électrique rend l’atmosphère encore plus lourde et la tension plus palpable mais apporte une amplitude pour le moins intéressante. Le film redouble d’intensité lorsque le personnage principal se lie d’amitié avec Roberto Alcaino (Benjamin Bratt), un proche du grand Pablo Escobar. À se demander où sont les limites… D’autant plus que les surprises rajoutent à l’intrigue dans ce suspens haletant et parfaitement amené.
Remarquablement mené par Bryan Cranston et Diane Kruger, The Infiltrator a aussi un traitement esthétique subtil de l’image. Et si le film ne tourne pas autour de la légende Pablo Escobar, il n’en reste pas moins une réussite sous tous les angles. Une chose est sûre : on ne voit pas le temps passer.