The History of Love
de Radu Mihaileanu
Drame, Romance, Fantastique
Avec Derek Jacobi, Sophie Nélisse, Gemma Arterton
Sorti le 16 novembre 2016
Dans la Pologne des années 1930, Léo (Mark Rendall) et Alma (Gemma Arterton) vivent leur amour avec passion et insouciance. Mais la guerre éclate et Alma part se réfugier à New York. Léo lui promet de la rejoindre, ce qu’il fera quelques années plus tard. Aujourd’hui, Léo (Derek Jacobi) vit à Chinatown avec le souvenir de celle qu’il a le plus aimée au monde. À Brooklyn, une adolescente aussi appelée Alma (Sophie Nélisse), découvre l’amour et ses vicissitudes pour la première fois. Léo et Alma ne le savent pas, mais leurs destins sont unis par « L’Histoire de l’Amour ».
Adapté du roman éponyme de Nicole Krauss, publié en 2005, le dernier film de Radu Mihaileanu (réalisateur de Va, vis et deviens, Le Concert et La source des femmes) reprend les thèmes de l’exil et de l’identité qui lui sont chers, en les associant à une histoire d’amour qui se déroule de la Seconde Guerre mondiale à l’époque actuelle, en passant par la Pologne et les États-Unis. Le traitement commun de ces différents sujets a le mérite d’être original, mais est malheureusement mis à mal par une impression de grande confusion découlant d’un scénario partant dans tous les sens. Les histoires se mêlent et s’entremêlent sans fil conducteur clair, et ce n’est qu’après un certain temps que le spectateur commence à percevoir les liens qui unissent ces différentes tranches de vie. Mais au plus l’intrigue principale progresse et s’éclaircit, au plus elle perd de son intérêt pour finalement devenir totalement dérisoire.
En attendant, on ne compte plus les fois où la mise en scène et les acteurs tentent de nous émouvoir à grand renfort de musique mélodramatique et de gros plans sur les yeux larmoyants et les nez coulants des protagonistes. Malgré tous leurs efforts, le jeu est exagéré et sonne faux, l’accent yiddish que prennent Gemma Arterton et Derek Jacobi n’arrangeant pas les choses. Les rôles de Léo âgé et d’Alma Singer, l’adolescente new-yorkaise, sont assez touchants (Sophie Nélisse étant la seule à ne pas surjouer), mais les personnages secondaires semblent trop stéréotypés pour être vrais.
Dans The History of Love, tout est excessif, les acteurs et le réalisateur veulent trop bien faire, ce qui provoque l’effet inverse, avec pour résultat un film qui a du mal à nous émouvoir.