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    The Flash (Saison 4), stagnation supersonique

    The Flash
    (Saison 4)
    de Greg Berlanti et Andrew Kreisberg
    Fantastique, Action
    Avec Grant Gustin, Candice Patton, Danielle Panabaker
    Sorti en DVD/Blu-Ray le 28 novembre 2018

    « Mon nom est Barry Allen, et je suis l’homme le plus rapide au monde…. Sauf dans la saison 1 où Reverse Flash m’a humilié à répétition… Et aussi dans la saison 2, où Zoom m’a cassé… Et encore dans la saison 3 où Savitar a zigouillé ma gonzesse en étant plus rapide que moi… Mais je suis quand même le plus rapide… Sauf pour Kid Flash qui est suuuuper rapide aussi… Et sa copine Jesse Quick qui est pas mal non plus… Puis y a Iris aussi qui obtient des pouvoirs dans l’épisode 16 de la saison 4 et qui va courir méga vite pendant 45 minutes… Bref, je suis quand même hyper rapide… Mais pas trop non plus ! »

    Cinq ans déjà que la chaîne CW a eu la bonne idée de ressusciter The Flash et de le ramener à la télévision, après vingt-cinq ans d’absence. Cette nouvelle itération du personnage aura eu plus de chance que son prédécesseur et le lancement d’une cinquième saison semble indiquer que le succès est toujours au rendez-vous. Ainsi, la saison 4 des aventures de l’homme le plus rapide au monde sort aujourd’hui en dvd.

    Pour cette nouvelle salve d’épisodes, exit l’éternel adversaire Speedster : The Flash aura cette fois-ci à faire au Penseur, un homme doté d’une intelligence remarquable lui permettant d’anticiper tous les mouvements de son ennemi. Ce dernier utilisera son don pour s’approprier les pouvoirs de plusieurs méta-humains et les employer à mauvais escient.

    Ce renouveau apportera un peu de fraîcheur à une série légèrement en perte de vitesse depuis la saison 3. À cette nouveauté scénaristique s’ajouteront également de nouveaux enjeux pour les héros, de nouveaux personnages (notamment Ralph Dibny – Elongated Man –, tout à fait sympathique) ou un nouveau costume, plus proche du costume original. On sent ainsi que la série cherche à éviter la stagnation.

    Cependant, comme souligné pour la saison 6 d’Arrow, le format visant à fournir 23 épisodes par année s’avère rapidement être un frein à la progression de l’intrigue. Celle-ci se retrouvera alors fortement ralentie et parasitée par des histoires visant à faire du remplissage pour atteindre le quota visé. Ce défaut inhérent à la plupart des séries super-héroïques diffusées sur la chaîne (à l’exception de Legends of Tomorrow et Black Lightning, nettement plus courtes) pourra alors par moments lasser le spectateur qui se contentera de suivre d’un œil distrait en attendant le dénouement final. Ce défaut n’est cependant pas exclusif à cette seule saison 4 et l’on sait au fond à quoi s’attendre d’entrée de jeu en entament chaque nouvelle saison.

    En dehors de cela, les acteurs restent relativement égaux à eux-mêmes. La sympathie manifeste de Grant Gustin pour son rôle transparaît toujours à l’écran, de même que celle de Carlos Valdes pour son personnage de Cisco Ramon. Candice Patton (Iris) campe toujours une donneuse de leçon effroyablement surexploitée, Danielle Panabaker (Caitlin Snow) reste relativement effacée et Tom Cavanagh expose un peu plus encore l’étendue de son jeu d’acteur en personnifiant ça et là plusieurs Harrison Wells.

    En somme, cette nouvelle saison de The Flash possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que les saisons précédentes (et probablement les suivantes), mais parvient légèrement à se renouveler en offrant un antagoniste différent. Ce faisant, la production relance une forme de jeu avec le spectateur qui ne cherchera plus à savoir qui se cache sous le masque du grand méchant, mais plutôt comment Flash va parvenir à démasquer celui-ci, comme dans un épisode de Columbo. Si cette nouvelle saison reste donc fidèle à son concept, les amateurs du genre y trouveront de quoi passer un bon moment en attendant le film annoncé depuis plusieurs années et censé mettre en scène Ezra Miller dans le rôle du Scarlet Speedster !

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