The Expendables 3
de Patrick Hughes
Action, Aventure, Thriller
Avec Sylvester Stallone, Jason Statham, Arnold Schwarzenegger, Harrison Ford, Mel Gibson, Antonio Banderas
Sorti le 20 août 2014
Après avoir libéré Doc, Barney Ross et son équipe sont envoyés en mission par la CIA afin de mettre un terme aux activités d’un trafiquant d’armes extrêmement dangereux. Mais alors que nos durs à cuire affrontent le mystérieux criminel, ils constatent que celui-ci n’est autre que Conrad Stonebanks, l’un des fondateurs des Expendables. Cependant, voyant avec écœurement l’âge avancé de ses compères, Barney Ross décide de lever une nouvelle troupe de mercenaires, bien plus jeune.
Et c’est reparti pour un tour, les Expendables sont de retour au cinéma pour le plus grand plaisir des amateurs de combats décérébrés. Il faut avouer que cette saga possède un caractère unique de par son casting composé de « gros bras » ayant fait les beaux jours de la plus célèbre colline de Los Angeles.
Au menu : des stars, des morts à gogos, un gros méchant bien méchant et une multitudes de cascades. Bref, un scénario peu surprenant puisqu’il s’inscrit dans la lignée des deux opus précédents. Toutefois, si le second volet avait été largement plus qualitatif que le premier, on ne peut pas en dire autant de ce nouveau film où les nombreux défauts alourdissent une histoire déjà bien pesante.
De fait, la qualité de The Expendables 2 résidait dans le juste équilibre entre l’action pure, la pléthore de stars et l’autodérision. Voir Arnold Schwarzenegger chambrer Sylvester Stallone sur son âge, ou encore Chuck Norris se parodier dans un « Chuck Norris Fact », il fallait oser et la sauce a pris de bien belle manière. The Expendables 3 n’est pas de cette trempe.
Premièrement, les stars repêchées ne séduisent pas à l’instar d’Antonio Banderas, Harrison Ford ou encore Wesley Snipes. Seul Mel Gibson – pourtant le moins attendu dans un tel rôle – convainc. Maigre consolation pour une saga qui en a fait sa marque de fabrique.
Deuxièmement, les effets spéciaux semblent ridicules car entièrement réalisés par travail numérique. Le rendu se rapproche dès lors d’un Asylum à budget.
Troisièmement, et c’est peut-être en cela que le bât blesse, l’humour est quasiment inexistant ou mal venu. Les seuls maigres rictus provenant du médiocre personnage de Galgo, interprété par un Antonio Banderas en mode mineur.
Enfin, il faut également souligner que la confrontation entre l’ancienne et la nouvelle génération n’apporte au final que peu de saveur au récit et débouche sur un retournement de situation convenu.
En résumé, The Expendables 3 sonne probablement le glas d’une saga originale. Sylvester Stallone s’est dit prêt à rempiler pour un quatrième avec Jack Nicholson ou Clint Eastwood. De notre côté, on ne suit pas sauf si Simon West revient à la réalisation, dégageant un Patrick Hughes en manque de talent.