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    The Diary of a teenage girl, un film qui sent bon le flower power

    diary of a teenage girl poster

    The Diary of a teenage girl

    de Marielle Heller

    Drame

    Avec Bel Powley, Alexander Skarsgård, Kristen Wiig

    Sorti le 21 octobre 2015

    The Diary of a teenage girl est un premier film drôle et touchant sur les petits tracas d’une adolescente qui découvre sa sexualité et le passage à l’âge adulte durant les années 70’s.

    Le premier amour, ce sentiment léger, passionnel, cette douce voire violente sensation de vivre quelque chose d’unique, que l’on voudrait sans fin, c’est ce qui arrive à Minnie quinze ans, jeune fille en fleur au caractère bien trempé. Elle qui vient de coucher avec un homme pour la première fois, découvrant ainsi le plaisir charnel et pas avec n’importe qui, avec son beau père.

    Evoluant au sein d’une famille libérée dans le San Francisco des 70’s, entre une mère déjantée et féministe et une demi-soeur chipie, Minnie se réfugie dans le dessin et l’enregistrement sur cassette de son journal intime.

    Désormais consciente de son corps, de son propre désir et de celui qu’elle suscite, tant auprès de son beau-père dont elle devient la maîtresse, qu’auprès des autres garçons, elle s’engouffre dans une spirale hédoniste à la recherche du plaisir et de l’amour.

    Tiré d’un roman graphique écrit par Phoebe Gloeckner et transposé à l’écran par Marielle Heller, ce premier film présenté lors de Sundance 2015 est une vraie pépite. On accroche de suite à l’histoire de Minnie ; le thème universel de cette jeune fille qui se confronte à l’amour et ses (dés)illusions est traité à grande dose d’humour et de scènes plus intimistes.

    Porté par un scénario vif, une B.O. rock’n’roll parfaite et un excellent casting, notamment la très prometteuse Bel Powley avec son air de Zooey Deschanel ado, le film se démarque des autres productions du style comme Presque célèbre ou The Runaways grâce à un langage assez cru, à une sexualité dépeinte sans fard et à des animations en 2D.

    Celles-ci, tirées des dessins de l’héroine nous permettent de rentrer directement dans son univers et donc dans son intimité la plus profonde. Tantôt drôles, poétiques ou touchantes elles donnent un rythme à l’histoire et du relief à la mise en scène.

    The Diary of a teenage girl nous renvoie sans cesse à ces petits moments qui n’appartiennent qu’à nous, quand nous pensons à l’être aimé(e), quand on espère qu’il/qu’elle nous rappelle, ou qu’il/qu’elle nous fasse un signe quand on le/la croise avec notre rival(e) (en l’occurrence ici la mère de Minnie). Mais aussi à ces moments de doute, de tristesse, quand l’autre nous déçoit, quand perdu après une rupture on fait tout pour l’oublier en multipliant les conquêtes et les mauvais choix.

    Certes le film n’est pas exempt de quelques clichés, mais on sort de ce récit initiatique le coeur léger et le sourire aux lèvres, plongés dans nos propres souvenirs.

    En somme le film parfait pour les nostalgiques du premier amour, des années 70’s, ou des deux tout simplement.

    Rémi Calmont
    Rémi Calmont
    Journaliste du Suricate Magazine

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