The Casual Vacancy (Une place à prendre)
Drame, Policier
Avec Michael Gambon, Julia McKenzie, Rufus Jones
Sorti en DVD/Blu-Ray le 14 octobre 2015
Mini-série britannico-américaine de 3 épisodes de 60 minutes, The Casual Vacancy (Une place à prendre) est une adaptation du roman homonyme de J.K. Rowling sorti en 2012.
Bien loin des combats contre Voldemort et des parties de Quidditch du célèbre sorcier à la cicatrice qui ont fait la renommée de l’auteure, l’histoire se déroule ici dans le petit village campagnard de Pagford, en Angleterre. Suite au décès d’un conseiller bien connu, tous les coups sont permis entre les habitants pour prendre sa place et pouvoir décider de l’avenir du village.
Sous ce contexte sommaire se cache une bonne raison de dépeindre la vie des villageois, tous très différents les uns des autres, tant par leur background que par leur mentalité. L’auteure, mais aussi le réalisateur Jonny Campbell, y trouvent l’occasion de disséminer, plus ou moins discrètement – plutôt moins – une critique sociale du monde moderne. Clivage sociaux, différences économiques, difficultés scolaires, adoption, éducation, problèmes de drogue, conquête de pouvoir, etc. Une liste de thèmes tellement longue que l’histoire – et le spectateur – s’y perd un peu.
Si certains messages, relativement explicites, peuvent amener à réfléchir, le film tombe la plupart du temps dans des clichés grossiers, sans saveur et sans aucune surprise.
Organisé comme une histoire chorale – multitude de personnages aux destins croisés -, The Casual Vacancy perd en crédibilité au fil des épisodes tellement les cheminements des protagonistes sont tirés par les cheveux et construits de toutes pièces pour tenter de finaliser un dernier acte très pauvre, décevant et sans véritable résolution.
Les personnages eux-mêmes, de par leur multiplicité, tombent dans la caricature et se voient affublés de tous les clichés possibles.
The Casual Vacancy n’est pas vraiment une mini-série totalement ratée. Mais elle souffre d’un manque évident d’originalité et semble avoir été écrite avec un manuel qui pourrait s’intituler « Que mettre dans mon film pour captiver le spectateur ? ». Bref, une suite de formules toutes faites, à l’efficacité minimale, qui accouche d’une mini-série se satisfaisant du minimum syndical. De quoi regretter ce cher Harry.