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    Teddy Riner, la perfection au masculin

    Auteur : Caroline Triaureau
    Editions : Belize
    Sortie : mars 2014
    Genre : Sport, biographie

    « Impressionnant ! Incroyable ! Inimaginable ! Que dire de Teddy Riner, aussi grand par la taille (2,04m) que par le palmarès ! Le célèbre judoka, multiple champion du monde dans la catégorie des plus de 100 kg (poids lourds), est invaincu depuis son sacre olympique obtenu le 13 septembre 2012 ! Mais s’il fait partie des personnalités les plus aimées des Français, c’est surtout grâce à son sourire et sa simplicité ! »

    Dès la quatrième de couverture, le décor est planté pour ce livre intitulé « Teddy Riner, Le géant qui voulait l’or ». Si le titre pourrait servir à désigner l’ogre de « Jack et le haricot magique », c’est bien du judoka Teddy Riner dont il est question. Très clairement, la publication s’adresse avant tout aux plus jeunes. Le format très réduit du livre (une trentaine de pages seulement) ainsi que l’omniprésence d’images prenant parfois le pas sur le texte démontrent bien cela. On y évoque brièvement la jeunesse du champion de judo ainsi que ses plus grandes victoires et ses déceptions sportives. Le livre voyage allègrement d’anecdotes intimistes sur le sportif comme l’origine de son nom à des généralités sur le judo en passant par des brefs résumés de certains de ces combats. Le tout est enrichi par des témoignage de Teddy Riner lui-même. Si l’ouvrage pourrait plaire à des jeunes de moins de 16 ans qui ne connaissent pas du tout le Français, son utilité s’arrête là. Il nous livre en effet une véritable ode à la gloire de Riner, présenté comme une perfection sportive incarnée, un récit sans aspérités dont l’intérêt se borne à nous situer brièvement le personnage, son milieu, ses victoires  et à nous le décrire comme le parangon de l’homme parfait alliant fair play, force, confiance en soi mais aussi respect de ses adversaires, esprit d’équipe et conscience de son rôle social de modèle. À la lecture de cette œuvre plus publicitaire que littéraire, on ne peut que suggérer la nomination de l’athlète comme ambassadeur de la paix de l’ONU tant il semble rassembler tous les critères pour cela.

    Si le ton du livre, via le tutoiement du lecteur et la simplicité du texte, suggère que celui-ci s’adresse principalement à un public très jeune, on ne peut que regretter l’absence d’objectivité dont il fait preuve et le sens unique de la pensée qu’il véhicule. Néanmoins, il peut être parfait comme ouvrage de découverte d’un sport via un de ses principaux protagoniste même si ce côté éducatif n’est pas assez présent pour donner un point de vue complet et suffisamment instructif.

    En définitive, « Teddy Riner, Le géant qui voulait l’or » est un ouvrage initiatique à la portée limitée dont le seul intérêt semble être de vouloir nous faire apprécier un personnage, il est vrai, éminemment sympathique, mais à qui ce concert de louange exagéré pourrait ne pas profiter.

    Teddy Riner, Le géant qui voulait l’or aux éditions Belize.

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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