Survivor
de James McTeigue
Thriller, Action
Avec Milla Jovovich, Pierce Brosnan, James d’Arcy
Sorti le 15 juillet 2015
Après V pour Vendetta, Ninja Assassin et L’Ombre du Mal, James McTeigue réalise Survivor, un thriller sur fond de terrorisme qui peine à convaincre.
Alors que l’on connaît le penchant de James McTeigue pour le monde dystopique et la force du seul-contre-tous, Survivor n’échappe pas à la règle : en pleine ville de Londres, L’Horloger (Pierce Brosnan) et le Dr Balan (Roger Rees) préparent une arme chimique visant la ville de New York. Parallèlement, Kate Abbot (Milla Jovovich), brillante employée du Département d’État américain de Washington, est mutée à l’Ambassade américaine de Londres où elle exerce un travail méthodique. Alors qu’elle évite de peu un attentat dont elle est la cible, Kate Abbott se rend compte qu’elle doit également fuir l’ambassade américaine de Londres, où elle est à présent considérée comme une terroriste.
Même si l’on salue le caractère fort et impétueux de Kate Abbott, intensifié par la très bonne interprétation de Milla Jovovich, le film perd très vite en crédibilité, affaibli par un scénario incohérent et une mise en scène douteuse.
Lorsqu’un film repose entièrement sur la structure de la course-poursuite, où le personnage principal (Kate Abbott) est supposé être recherché par tout le pays, il est difficile de croire à ses différentes escapades dans les coins de Londres les plus bondés -King’s Cross Station, Leicester Square et j’en passe- sans qu’aucun des nombreux policiers et badauds croisés n’intervienne. Les différents rebondissements liés à l’intrigue générale sont eux aussi très tirés par les cheveux, et l’on finit vite par attendre que cette succession d’absurdités se termine enfin. À cela s’ajoute le point de vue de James McTeigue, extrêmement démagogique et pro-américain, qui a le pouvoir de lasser tout spectateur un tant soit peu éveillé.
Survivor est décidément le film qui confirme une descente aux enfers pour Pierce Brosnan, où la figure du tueur à gages est désormais réduite à une vulgaire parodie.
