auteur : Paige McKenzie
édition : Black Moon
sortie : février 2016
genre : fantastique, jeunesse
Ayant tout juste emménagé avec sa mère dans leur nouvelle maison de Ridgemont peu après son seizième anniversaire, Sunshine se met à constater d’étranges phénomènes dans sa chambre et devient de plus en plus persuadée que celle-ci est hantée par l’esprit d’une petite fille. Avec l’aide de son nouvel ami Nolan, passionné d’histoires de fantômes, Sunshine essaye de mettre à jour ce mystère mais se retrouve confrontée à un esprit encore plus maléfique et surtout aux pouvoirs qu’elle porte en elle, et qui font peut-être d’elle un être exceptionnel, voire surnaturel.
Adapté de la websérie The Haunting of the Sunshine Girl, diffusée sur Youtube, Sunshine se présente donc plus – commercialement parlant – comme un produit dérivé que comme un roman jeunesse à part entière, pensé pour l’édition papier. Là où la websérie joue pleinement avec le média qui l’héberge et avec la méthode du « vlogging », cette version table sur une mise en page et une narration classiques, et en devient forcément moins originale et plus explicative.
Dans les faits, Sunshine fait énormément penser à la série de livres pour enfants Chair de poule, qui proposait des récits fantastiques et d’horreur « light », adaptés à un jeune public. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si R.L. Stine, l’auteur de Chair de poule, y va de son petit « quote » sur la couverture du livre. Plus long et plus ciblé vers de jeunes adolescents que son modèle, Sunshine en reprend néanmoins tous les archétypes : maison mystérieuses, duo fille/garçon, parents incrédules, professeurs inquiétants,…. Tous les clichés du genre y passent donc.
Bien évidemment, ce type de livre s’adresse principalement à des lecteurs qui ont peu – ou pas du tout – lu de romans fantastiques ou vu de films d’horreur. Il est difficile de déceler la moindre once d’originalité dans Sunshine, mais on peut aussi se laisser prendre à une lecture facile et automatique, sans surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Le programme semble donc se remplir de lui-même au fur et à mesure que l’on avance dans le livre, et cela sans trop de déplaisir.
Malheureusement, dans la dernière partie de ce premier volume, le récit se fait de plus en plus explicatif et abracadabrant, semblant sortir un lapin d’un chapeau toute les cinq pages et accumulant les deus ex-machina à la limite du ridicule. C’est donc sur une note plus que mitigée – et un « cliffhanger » vraiment très mal négocié – que l’on quitte ce premier tome sans avoir vraiment envie d’attendre le suivant.