Sous un magnifique soleil, débute la 4 ème édition du Ronquières Festival. Celui-ci affiche sold out pour la deuxième année consécutive et fait désormais partie des plus grands festivals.
Les organisateurs peuvent compter sur 32.000 festivaliers, 1000 bénévoles, plus de 2000 campeurs.
De plus, il existe un large espace VIP qui accueillera plus de 1000 personnes en deux jours ainsi qu’un espace spécialement aménagé pour les enfants sans compter les exposants accueillants. Enfin, une affiche exceptionnelle aux accents francophones pour faire de ce rendez-vous une totale réussite.
Le Ronquières Festival, c’est aussi un site où tout un chacun peut profiter au maximum des zones d’ombres ou de chaleur, un large accès aux scènes bâbord et tribord qui peuvent respectivement accueillir 15.000 et 17.000 personnes.
Chacun bénéficie d’un accueil exceptionnel. Notons aussi l’organisation méthodique qui fait de ce festival une grande réussite sur le plan de la convivialité et un coin presse très bien aménagé pour notre plus grand plaisir avec des bénévoles au petit soin. Enfin, un terrain de 3 hectares aménagé pour les campeurs.
Un privilège nous a été donné, au photographe Stéphane Kepenne et à moi-même, par le responsable des sites hydrauliques de Ronquières, Strépy-Thieu et des canaux du centre, Monsieur Pascal Fortin, de pouvoir accéder à la tour afin d’immortaliser ce formidable événement. Accompagné d’un guide, nous sommes monté au sommet des 150 m, et avons profité d’une vue imprenable sur l’ensemble de la manifestation. Gigantesque est le mot.
Je vous le disais, un festival d’envergure avec une affiche qui ne l’est pas moins.
Le samedi, les festivaliers arrivaient par petits groupes pour découvrir GONZO avec Saul à la guitare qui fait participer une trentaine de festivalières sur scènes. Le départ était donné pour un festival qui s’annonçait chaud!
Se succèdent alors alternativement sur les deux scènes en respectant scrupuleusement le timing, DARIO MARS, L’ENTOURAGE, ALICE ON THE ROOF une voix captivante pour une jeune Montoise de 20 ans qui enthousiasme le public avec son tube Easy Come, Easy Go .
DOTAN, chanteur-compositeur Néerlandais avec une super pèche, des sons proches des percussions sur tonneau d’acier qui communiquent l’énergie au public. Il quitte la scène, fait participer le public avec Home.
Après une bonne dose de rythme, les fans sont au premier rang de la scène Bâbord pour LA SMALA, 6 jeunes rappeurs Bruxellois qui dès la première chanson, sont acclamés par la foule qui reprend les rimes du groupe.
Il est l’heure pour BALTHAZAR d’entrer en scènes, suivi de BRNS quatuor Belge, un mélange d’électro, de pop-baroque et d’indie-rock, des guitares électrique, timbales à cloche, mélodica nous donnent des sons qui accrochent.
S’ensuit alors le showman inconsidéré de ce festival, CHARLIE WINSTON. Très attendu, le généreux britannique met directement le feu à la scène Tribord. Il est heureux d’être là et le public lui rend bien.
Successivement, ses titres s’enchaînent en mêlant une présence scénique admirable. Une voix et un son des plus apprécié. Pour reprendre Dusty, il partage alors le micro avec SAUL et c’est l’explosion dans le public.
A 22h, sur une scène Bâbord tropicale, dotée de palmiers dorés, arrive BRIGITTE, les deux sirènes en robe à paillettes noires Sylvie Hoarau et Aurélie Saada avec leur textes délurés et des voix sensuelles envoûtent une partie du public. Les chanteuses Françaises font monter doucement la température avec la chanson Charlie.
C’est déjà l’heure du dernier groupe de ce jour, dEUS. Rythmes ou se mélangent le rock, la pop et le jazz de façon surréaliste. Des lumières tout aussi déjantées.
Le public adore et même avec une panne de courant qui aura duré une dizaine de minute Tom Barman a assurer le spectacle.
Seconde journée
On débute donc cette deuxième et chaude journée de festival par GRANDGEORGE, ROUGE UNITED une diva avec un jeu scénique décoiffant.
Vient ensuite ANTOINE CHANCE qui porte la barbe et la moustache, il commence tout en douceur, mélangeant ses tubes Parader en enfer où il invite la foule à reprendre le refrain. Il enchaine ensuite de belles nouveautés comme Qu’est-ce qu’il nous faut qui plait au public.
Sur la scène bâbord c’est au tour de TALISCO, chanteur français électro-folk, une foule dispersée mais curieuse.
La scène Tribord accueille ensuite LA découverte exaltante de ce festival, la république KADEBOSTANY entre en scènes sur un son harmonique de fanfare, costume traditionnel bleu pour Ross Butcher le trombone, Jaafar Aggiouri le saxo et Jérôme Léonard le bassiste. Ensuite surgit une musique électronique avec Kadebostan en cuir noir au synthé et un rap-rock énergique qui colle à la voix bien trempée de la chanteuse Amina en robe bleu trapèze épaulée de plastron.
Après quelques interventions du poste de secours sous un soleil de plomb et une chaleur devenant insupportable, les pompiers offrent une douche bienfaitrice aux milliers de festivaliers debout devant la scène Tribord depuis leur camion pompe.
S’ensuit alors GREAT MOUNTAIN FIRE sur la scène Bâbord, puis c’est au tour des FRERO DELAVEGA.
Devant un décor de vieille salle à manger, Flo et Jérémy, les deux chouchous au sourires ravageurs, font l’unanimité. Le charme opère et une foule en liesse reprend chaque morceau.
Changement total de musique avec JACCO GARDNER.
Un univers psyché-pop, accompagné de 4 musiciens et sous une apparence de jeune adolescent décalé, il gagne petit à petit les applaudissements du peu de public présent, car le gros de la foule est resté devant la scène Tribord guettant la venue de KYO.
Elle entonne déjà Je saigne encore , le ton est donné, les fans de Kyo sont présents! Ses chansons sont toutes reprises en cœur par le public.
Par la suite, c’est sur une estrade et un décor blanc immaculé, avec des effets sonores dignes de Matrix que CHRISTOPHE WILLEM apparaît, large sourire et fidèle à lui-même, il interagit avec son public entre chaque morceau.
Il est largement applaudi et rappelé mais le temps est déjà au dernier groupe, et non des moindre, de ce fabuleux festival qui s’achève sur une note démentielle.
SHAKA PONK plante le décor, des lumières rouge sang, des musiques électro-rock, punk et métal, une scénographie cubique blanche et noire avec, en toile de fond, Goz, la mascotte du groupe qui passe en image de synthèse.
Une folie collective qui a un effet boomerang sur l’herbe ou des milliers de festivaliers ont encore envie de danser.
C’est sur une apothéose explosive que se termine ainsi la 4 ème édition du festival du plan incliné de Ronquières.
Photos de Stephane Kepenne