St. Vincent
de Theodore Melfi
Comédie
Avec Bill Murray, Melissa McCarthy, Jaeden Lieberher, Naomi Watts, Chris O’Dowd
Sorti le 31 décembre 2014
St Vincent, réalisé et produit par Theodore Melfi, relate l’histoire d’une rencontre entre Vincent (Bill Murray), un vétéran vivant seul avec son chat et Oliver, un petit garçon de douze ans futé et débrouillard. Vincent, qui a visiblement du mal à joindre les deux bouts, propose à sa nouvelle voisine de se reconvertir en baby-sitter.
N’ayant d’autre choix car elle travaille tard pour subvenir seule aux besoins de son fils, Maggie accepte et ferme les yeux sur le comportement et la personnalité atypiques de Vincent. Cette dernière regrettera rapidement son choix car Vincent est le genre de baby-sitter à la descente facile, pour qui emmener un enfant de douze ans dans un club de striptease et à des courses hippiques pour parier ne pose pas de problème.
Le synopsis n’est pas sans rappeler Gran Torino de Clint Eastwood, la dimension dramatique en moins. À l’affiche, on retrouve l’incroyable Bill Murray que nous ne présentons plus, incarnant un vétéran grincheux, aigri et plein de vices, un rôle qui semble être taillé sur mesure. Côté féminin, on reconnait à peine Naomi Watts (Le Cercle, King Kong, The Impossible) qui nous livre une prestation aussi étonnante que réussie dans le rôle de cette « femme de la nuit » au grand cœur et Melissa McCarty (Gilmore Girls) dans le rôle d’une maman dépassée par les évènements. Terrence Howard (Iron Man, Quatre frères) et l’humoriste Chris O’Dowd (Bridesmaids), drôle dans le rôle du professeur catholique décalé, sont également de la partie.
Theodore Melfi, quant à lui, est pratiquement inconnu au bataillon, d’ailleurs, après avoir lu son script, Bill Murray lui a téléphoné disant « Ted Melfi, je ne sais pas qui vous êtes, mais j’adore votre script ! ». Outre-Atlantique, le film a généré 9 millions de dollars au box office mais ne sortira pas dans les salles françaises.
Une comédie touchante et délirante qui vaut le détour. Les dialogues sont tout simplement parfaits. Nous ne nous lassons pas d’entendre les remarques sarcastiques de Vincent du type : « Pas besoin de me raconter toute l’histoire », pour couper court aux conversations et encore moins de ses expressions rappelant étrangement celles de Grumpy Cat. Les personnages sont très stéréotypés et nous regrettons la fin un peu simpliste mais c’est là justement que réside le charme de St. Vincent.