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    Squatters de Martin Weisz

    squatters dvd

    Squatters

    de Martin Weisz

    Drame

    Avec Gabriella Wilde, Richard Dreyfuss, Luke Grimes, Gia Mantegna, Thomas Dekker

    Sorti en DVD le 16 juillet 2014

    Et si vous aviez la chance de vivre la vie d’un autre ? C’est la question que pose le réalisateur du film Squatters, Martin Weisz (La Colline à des yeux 2, Rottenburg), en permettant à ses anti(héros) de sans-abris de prendre possession d’une demeure appartenant à de richissimes propriétaires absents.

    Mais bien entendu, les choses se compliquent lorsque lesdits propriétaires se retrouvent confrontés aux deux squatters lors de leur retour anticipé de vacances …

    Un pitch très bref, quoiqu’intriguant, qui cache finalement un développement narratif alambiqué et tiré par les cheveux. Si l’on ne peut nier un certain talent esthétique dans le choix des plans du réalisateur d’origine allemande, il n’en va pas de même pour la mise en scène qui est délaissée au profit d’effets visuels généralement superflus.

    Les personnages bénéficient de tous les clichés possibles et imaginables malgré un effort (discret) des acteurs pour relever le niveau. Par ailleurs, si Richard Dreyfus est propulsé comme tête d’affiche sur la jaquette du film, ce n’est que pour un besoin marketing, et non pour une quelconque présence à l’écran. L’acteur de Les Dents de la mer et de Rencontre du troisième type n’apparaît à l’écran que de rares fois et se contente de dialogues aussi inutiles que les costumes stylisés supposés induire la situation de sans domicile fixe des deux protagonistes.

    Ajoutez à cela une succession de scènes aussi peu plausibles que stéréotypées, dignes d’une scénaristo-cratie anti-créative, ainsi qu’un manque terrifiant de réalisme et vous obtiendrez le résultat final de Squatters.

    Le film de Martin Weisz s’avère donc en fin de compte sans aucune audace, bercé par une musique indie/électro lancinante et contemplative qui tente tant bien que mal de camoufler les vices de fabrication d’une œuvre bien trop simpliste et naïve.

    Quentin Geudens
    Quentin Geudens
    Journaliste du Suricate Magazine
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