Le 20 août dernier, le site spécialisé Deadline lâchait une véritable bombe dans l’univers très riche (et lucratif) des super-héros : Spider-Man allait quitter le MCU de Marvel, faute d’accord commercial entre Sony Pictures (propriétaire des droits cinématographiques de Spider-Man) et Disney (propriétaire de Marvel).
Car au centre de ce divorce, c’est bien d’argent dont on parle. Et pour le comprendre, il faut revenir en 2015. A l’époque, Sony sort d’une période un peu compliquée pour son homme-araignée. En effet, après avoir connu un succès de grande ampleur avec la trilogie de Sam Raimi (2002, 2004 et 2007), Sony avait décidé en 2011 de produire un reboot de la saga quatre ans seulement après son épilogue. Le résultat en deux épisodes fut un échec critique, si bien que la production du troisième volet fut purement et simplement annulée. L’idée de s’allier à Disney est alors devenu une évidence, vu la réussite presque insolente de Kevin Feige et son MCU. Dans cet accord, Sony laissait Disney exploiter le personnage de Spider-Man à sa convenance dans le MCU, mais récupérait 95% des gains des films griffés Spider-Man (Spider-Man: Homecoming et Spider-Man: Far From Home).
Mais voilà, sous la houlette de l’alchimiste Kevin Feige et grâce à l’aura de l’acteur Tom Holland, l’homme-araignée a pris du galon. Dès lors, Disney réclamerait aujourd’hui un juste partage des gains, à savoir 50%. Le résultat ne s’est pas faire attendre, Sony a retiré son super-héros du MCU pour qui il semble avoir, en outre, de nombreux projets. Si la mise en production de cinq ou six nouvelles séries télévisées a été abordée, il se dit toutefois que Sony pourrait ressortir un vieux projet des cartons, à savoir l’adaptation à l’écran du combat de Spider-Man contre les Sinister Six.
Et au regard des échanges effectués par presse interposée entre Disney et Sony, il y a peu de chances de voir Spider-Man revenir dans le MCU à courte échéance. En bon prince, Sony a toutefois remercié et reconnu le talent de Kevin Feige… c’est la moindre des choses.