Texte, scénographie et mise en scène de Christine Delmotte, avec Sophie Barbi, Daphné D’Heur, Isabelle De Beir, Catherine Decrolier, Mathilde Rault
Du 11 novembre au 10 décembre 2016 au Théâtre des Martyrs
Il y a l’histoire humaine, il y a l’histoire des hommes et il y a celle des femmes.
Voici les quatre événements marquants que la pièce va nous permet de revivre et de ressentir ; les suffragettes en Angleterre, en 1903 avec comme figure de proue Emeline Pankhurst et ses filles Christabel et Sylvia ; le Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception et le manifeste des 343 salopes en 1971 ; le militantisme de la jeune pakistanaise Malala Yousfzai dans les années 2010 et le mouvement des Femen, née à Kiev en 2008.
Les cinq actrices qui incarnent avec bienveillance et talent ces périodes clés nous offrent un jeu sans faute et grâce à de textes originaux, et d’autres appartenant directement aux événements reconstitués, nous font ressentir toute la violence, l’injustice, la force et l’espoir contenu dans ce combat pour les droits de la femme.
La mise en scène est décomplexée et joue sur différentes théâtralités, ce qui la rend très rythmée tant du point de vue de la narration que du visuel. Sur scène s’entremêlent des moments de jeu, de chant et de danse, des projections de documents d’époque, etc. Et tout cela contribue à donner à cette pièce une densité de ton et de forme très plaisante.
Le choix de ces moments de l’histoire est un choix subjectif et bien évidemment il y en bien d’autres qui auraient mérités leurs pièces eux aussi mais Christine Delmotte a fait un choix et l’a choyé en lui offrant une pièce forte et touchante, sans pathos et sans moralisation, juste des histoires de femmes. Mais quelles femmes.
Nous sommes les petites filles des sorcières que vous n’avez pas pu brûler est une pièce magnifique et qu’on y aille pour apprendre, pour revivre ou pour découvrir, la déception ne devrait pas être au rendez-vous.