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    Skunk Anansie : Anarchytecture

    Au milieu des années 90, la Britpop/Britrock régnait en maitre auprès de la jeunesse londonienne. Blur, Oasis, Suède ou encore Pulp squattaient les sommets des Charts. A côté de ces désormais légendes, un autre groupe, plus sombre et parfois plus violent,  parvenait, grâce à sa musique, mais aussi au look atypique de sa chanteuse, à attirer l’attention sur lui. Répondant au doux nom de Skunk Anansie, le quatuor est responsable de quelques-unes des hymnes les plus marquantes de cette décennie, avec notamment les tubes Hedonism, Charlie Big Potato ou encore Weak.

    Le groupe s’était séparé durant huit longues années avant de revenir assez discrètement en 2009 pour continuer leur grande aventure. Anarchytecture, leur nouvel album, est le troisième opus de cette seconde carrière.

    Si vous faites partie de ceux qui se sont arrêtés à Post Orgasmic Chill, Anarchytecture risque de vous laisser un petit gout amer. Skin et sa bande sont passés du stade jeunes loups sauvages à celui de quadragénaires plus sages. Contrairement aux prestations live toujours irréprochables du groupe, cet opus peine à nous électriser comme ses illustres prédécesseurs ont pu le faire il y a déjà 20 ans.

    Le premier morceau (et également premier single) Love Someone Else est un parfait exemple de ce côté un peu « mou du genou ». A l’image d’une petite moitié des plages de l’album, ce long titre électro rock ne décolle jamais et donne l’impression d’être un pétard mouillé.

    Heureusement, Skunk Anansie n’est pas non plus n’importe quel groupe et parvient à nous émouvoir sur Death to the Lovers ou I’ll Let You Down, sans pour autant que l’on puisse crier au génie.

    L’album contient bien entendu son lot de morceaux plus rythmés, à commencer par l’assez envoutant Beauty is Your Curse.  Le remuant That Sinking Feeling et le bien trop court Suckers ! nous ont également arraché quelques mouvements de tête saccadés.

    Vous l’aurez compris, avec Anarchytecture, Skunk Anansie ne renoue pas avec son génial passé. Les fans trouveront un certain plaisir à décortiquer les quelques bons titres présents sur l’album. Mais nous ne sommes vraiment pas certains que cela suffira  à convaincre un nouveau public de suivre Skin et sa bande.

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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