Top 5:
The Toy Dolls
Crobot
Goatsnake
Bring Me The Horizon
Foreigner
Dès le réveil, les yeux encore émerveillés des effets pyrotechniques de Rammstein de la veille, on rattaque au Hellfest pour la deuxième journée. Ce samedi au Hellfest n’est pas la journée la plus attendue, au contraire, beaucoup de gens arrivent mitigés, pas encore convaincu de la programmation de cette journée. Mais ce n’est pas ça qui va arrêter notre flair de suricate, on commence ce samedi avec le punk français : Les Sales Majestés sur la War Zone ! Quelle mise en bouche pour ce samedi qui ne s’annoncait pas exceptionel. La War Zone est en feu et les punks a crêtes sont présent pour une bonne journée sous le signe de l’anarchie.
Mais le groupe qui a réellement lancé ce samedi fut Crobot sur la Valley. Un groupe américain dynamique et energique grace à son chanteur Brandon Yeagley complètement fou sur scène, qui gesticule partout et balance son pied de micro de droite à gauche et trouve le temps de faire des headbangs entre ses couplets (nous vous deconseillons serieusement un concours de headbang avec lui). Toute la Valley est plus qu’enchantée et aucun autre groupe n’aura eu aussi longue ovation que Crobot à la fin de leur set !
Place aux légendes à l’heure du casse-croute sur la Mainstage 1 : Glenn Hughes (ancien Black Sabbath & Deep Purple) entre en scène. Le frontman & bassiste rock, recemment introduit au Rock’n’Roll Hall of Fame, est efficace et sans bavure. En à peine 40 minutes, il n’a pas le temps de se laisser aller à la distraction, la chanson Mistreated est même écourtée.
Il nous fallait vous parler de la nouveauté de l’année au Hellfest, car en plus d’avoir une grande roue installée depuis 2014, nous avons inauguré un nouveau moyen de s’envoyer en l’air dans l’enfer de Clisson ! En effet, cette année a été installé au-dessus des Mainstages, une grande tyrolienne « The Descent into Hell » qui traversait toute la foule. Une expérience exceptionnelle et vraiment impressionnante (oui, parce qu’on a testé pour vous pendant la prestation d’Atreyu) qui offre une vue panoramique effrayante et une dose d’adrénaline plus forte qu’un wall of death pendant Mass Hysteria. Le plus dur est bien sûr le saut dans le vide. Après ça, c’est le plaisir pur. On a presque envie d’y retourner une seconde fois. Mais ce n’était pas si simple car pour pouvoir tester la nouvelle attraction, il fallait gratter un ticket et avoir la chance de trouver 3 têtes de morts qui nous garantissaient une descente en enfer !
On remet les pendules à l’heure avec Sixx:A.M. toujours sur la Mainstage 1. Mélangez un show à l’américaine, des styles tout droit sortis des années 2000 et vous obtenez un concert de Sixx:A.M.. Beaucoup d’énergie pour des chansons qui sonnent un peu fades et fausses. Heureusement, les dernières chansons ont tout de même réussi a convaincre le public. Le groupe conclut avec Stars & Life is Beautiful avant le retour de la pluie sur Clisson.
Après un tour de Grande Roue mouillé coincé entre The Amity Affliction (très bon successeur de Sixx :A.M.) sur la Mainstage 2 et la Warzone, on se retrouve une fois de plus sur la Mainstage 1 (oui on l’aime bien cette scène) pour Foreigner ! Les fans de Foreigner et metalleux se mélangent dans la fosse pour un concert un peu à l’image d’Anthrax la veille, un groupe qui a la pêche, un chanteur charismatique et qui a le sourire ce qui fait plaisir à voir. Mais le clou du spectacle était de nous faire reprendre en chœur la chanson que tout le monde attendait sur la fin du set, I Wanna Know What Love Is avec un discours sur l’amour et la musique.
Qui a dit qu’il fallait être énervé et révolté pour être punk ? En avant sur la Warzone pour les Toy Dolls ! Bouquet final de cette aventure punk du samedi sur la zone de guerre après avoir reçu plutôt dans la matinée Les Sales Majestés, puis Discharge, UK Subs et enfin les Toy Dolls, bref la crème de la crème de la scène keupon. Nous retrouvons nos crêteux du matin mais aussi beaucoup d’anglais fans des Toy Dolls pour leur seule date en France. Olga arrive avec les cheveux rouge pétant, aussi énergique que jamais. Même après ses 35 ans de scène les chorégraphies aussi minimalistes qu’efficaces sont toujours réglé au millimètre prêt pur un show toujours aussi prenant, chaque chanson était une nouvelle raison pour sauter dans tous les sens avec le sourire, et si on tombait, on était tout de suite relevé par les gentils punks de la Warzone. En milieu de set arrive la tant attendue Nellie The Elephant qui unit tout le public, et a même un goût de trop peu. Olga, lunette jeune fluo toujours vissée sur le nez, nous a une fois de plus prouvé que punk ne rime pas forcement avec capacité musicale limité avec des solos de guitares tout à fait convenable et la fameuse reprise de la Toccata de Bach. Un concert vraiment agréable dans tous les sens du termes avec un groupes qui se donne à fond et un public plus que réceptif. Un, si ce n’est le meilleur concert de la journée.
On passe de l’éléphant à la chèvre pour Goatsnake sur une Valley toujours aussi bien remplit que le matin pour Crobot. De bon riff et un chanteur aussi envoûté qu’envoûtant fait la force de Goatsnake, l’ambiance des lumières bleus sur la vallée rend le concert encore plus fort. Aucune déception de la part d’une des valeurs sur du doom, le travail est net et précis. Greg Anderson remercie le public du festival de l’enfer pour l’accueil chaleureux pour son deuxième jour sur le festival (il jouait la veille avec Sun O))) sur la même scène). Peter Stahl, quant à lui, nous offre une chanson dédicacée à ses enfants pour la fête des pères qui avait lieu ce weekend là.
Pendant ce temps sur la Mainstage 2 Disturbed offrait une avalanche de reprise et de guest à leur public, ils ont magnifiquement repris la mythique Baba O’Riley des Who avec Glenn Hughes et Shout At The Devil avec Sixx:A.M. Pour le plus grand plaisir du public.
Arrive enfin la soirée avec une nouvelle première fois au Hellfest parmi les têtes d’affiche attendue, Bring Me The Horizon. Le groupe britannique faisait son entré sur la Mainstage 2 pour défendre leur dernier album, That’s The Spirit avec brio. Malgré une perte de voix du chanteur qui s’est excusé dés le début du concert et le florilège de « Fuck » et autre dérivé à la « Fuck You » le concert était honnête et la setlist plus que bien garnie avec des Happy Song, Shadow Moses, Throne, Drown…
Après une petite déception sur la Valley par Fu Manchu qui étaient très attendu et qui ont donné un show moyen donnant ainsi la sensation d’être trop long avec des chansons à rallonge et des solos qui durent une éternité, nous avons pu nous réconforté avec l’émouvant hommage à Lemmy organisé à minuit et quart.
Lors de la 10ème édition en 2015 le Hellfest avait organisé un feu d’artifice pour célébrer sa première décennie, il semble que le spectacle fût un succès puisque les organisateurs recommencent l’aventure l’année suivante. Le feu d’artifice majestueux a duré une bonne dizaine de minute et s’étendait sur presque toute la longueur du festival non loin des Mainstages. Le magnifique spectacle pyrotechnique était accompagné de chansons et vidéos de Lemmy lui-même. Une très belle manière de rendre hommage à ce géant du Rock’n’Roll en plus de la statue érigé sur la Warzone. L’hommage continue devant la rediffusion du dernier passage de Lemmy, déjà affaibli par la maladie, au Hellfest en 2015 sur les grands écrans des Mainstages.
Le temps de reprendre des forces avec la meilleure glace à la cacahuète du monde, et on finit la soirée en beauté avec les toujours aussi efficaces et fidèles Korn. Bien que la température avait largement baissé cette nuit-là, l’ambiance, elle, resta chaude pour bien finir cette journée.