Après quatre années passées dans l’ombre des flashs, à faire le deuil de son ex-femme Heidi Klum et à désavouer ses amitiés avec le controversé et sulfureux président tchétchène Ramzan Kadyrov, Seal revient avec un neuvième album intitulé 7.
Loin d’être la bande originale très tardive du film éponyme de David Fincher, 7 devait en quelque sorte symboliser la maturité artistique d’un chanteur ayant passé la cinquantaine. Pourtant, même si la qualité de l’ensemble est incontestable, force est de constater que 7 ne surprendra pas les fans et encore moins les amateurs de pop.
De fait, ce nouvel album 11 titres s’inscrit dans la parfaite lignée des productions de l’artiste : un mélange de pop angélique et de sonorités électroniques pour donner un caractère léger aux balades lyriques du britannique.
Cette constante n’est pourtant pas dénuée de sens. Depuis de nombreuses années, Seal fait rêver les foules, il est donc logique que l’intéressé continue à travailler en sens unique, accompagné une nouvelle fois de Trevor Horn, semble-t-il incontournable à la réussite de ses projets les plus ambitieux.
Côté paroles, de l’amour, de l’amour et encore de l’amour, de quoi réconforter ou déprimer la midinette au fond de sa couette. La nostalgie est également au rendez-vous avec des morceaux explicites comme Every Time I’m With You, The Big Love Has Died, Half A Heart ou encore Love, apogée romantique de ce monologue quelque peu poncif.
En résumé, le retour tant attendu de Seal est marqué à défaut d’être marquant. Les fans se complairont d’une tracklist semblable aux précédentes de l’artiste. En ce sens, la voix incroyable et distinctive de Seal aide beaucoup.
Hormis cela, nous regretterons un manque évident de prises de risque. Mais le public du londonien est-il demandeur et apte à les supporter ? Peut-être pas.