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    Sausage party, cuisine et des croyances

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    Sausage party

    de Greg Tiernan et Conrad Vernon

    Comédie, Animation

    Avec les voix de Seth Rogen, Kristen Wiig, Jonah Hill, Danny McBride

    Sorti le 26 octobre 2016

    Dans un supermarché, différents aliments attendent d’être achetés par ceux qu’ils estiment être des Dieux. Toutefois, une rumeur inquiétante sur ce qui pourrait les attendre une fois passées les portes du magasin va pousser une saucisse et ses amis à partir à l’aventure.

    Si le Vice Versa des studios Pixar a permis aux parents d’aborder avec leurs enfants des thèmes compliqués tels que l’inconscient et la dépression infantile, Sausage party les aidera à traiter de sujets variés comme la naissance des croyances, le conflit israélo-palestinien, la drogue, le viol et les douches vaginales.

    Malgré la présence d’un des réalisateurs de Shrek 2 derrière la caméra, le film de Conrad Vernon et Greg Tiernan tient ainsi plus de South Park que de Toy Story. Le contraire eut cependant été étonnant, vu que l’on retrouve au scénario et au casting vocal une grande partie de l’équipe derrière le déjà réjouissant This is the end.

    À nouveau, la religion est au centre du récit et lui apporte de la substance, mais cette fois-ci, l’angle choisi est différent, les thématiques abordées rappelant celles du The invention of lying de Ricky Gervais. Ce dernier, malgré de bonnes intentions, se révélait au final assez poussif et trop timoré pour s’avérer réellement marquant. Rien de tel ici. Les amateurs d’humour régressif et rentre-dedans peuvent donc se rassurer. La satire se fait mordante et irrévérencieuse (les différents aliments sont plus humains qu’on ne le croit), tout en soignant à la fois ses aspects comiques et cinématographiques.

    Tout d’abord, la mise en scène, inspirée, ménage son lot de scènes mémorables, en rendant autant hommage aux films d’horreur qu’à Il faut sauver le soldat Ryan. Ensuite, chaque seconde de Sausage party est imprégnée d’un mauvais esprit enthousiasmant (tout le monde en prend pour son grade, sans aucune retenue), la nature même des héros permettant tous les débordements imaginables.

    Le long-métrage, d’une vulgarité appuyée, enchaîne donc sans complexe les vannes sexuelles, racistes, voire les deux à la fois, avec une violence souvent surprenante. Les allergiques à ce genre d’humour peuvent donc passer leur chemin, tandis que les autres devraient apprécier à sa juste valeur (les anglophiles se délecteront d’ailleurs de quelques jeux de mots supplémentaires, difficilement traduisibles) une œuvre originale et jubilatoire qui exploite son concept à fond.

    Néanmoins, à force de lourdeur assumée, et à cause de son rythme effréné à l’excès et d’un ennemi pas forcément nécessaire, le film peut parfois lasser sur la longueur. Rien de bien grave cependant, le final hallucinant, qui va jusqu’au bout de ses idées, apporte toute l’énergie nécessaire pour le clôturer sur une note plus que positive.

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