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    Sans pardon : un western violent raconté par Herman et Yves H.

    sans-pardon hermann yves h couverture

    scénario : Yves H.
    dessin : Hermann
    éditions : Le Lombard
    sortie : janvier 2015
    genre : western

    Sans pardon est un western violent raconté par Hermann et Yves H., collaborateurs en bande dessinée, mais aussi père et fils. Sans pardon n’est pas leur première collaboration, c’est leur sixième album publié chez Lombard dans la collection Signé. Après Comanche et On a tué Wild Bill, Hermann renoue avec le western et les grands espaces du Wyoming.

    Pour Buck Carter, hors la loi de son état, on peut dire que le retour dans le ranch familial se passe mal. Son père qui le croyait mort est loin d’être ravi de le voir réapparaître, sa femme le trompe et son fils a peur de lui. Pour couronner le tout, le marshal Masterson et sa bande sont à ses trousses. Pour échapper au marshal, Carter se sert de sa famille comme bouclier humain. Sa femme meurt et son fils est pris en otage, période durant laquelle il subira de nombreux sévices de la part d’un des hommes de Masterson. C’est le début d’une longue descente aux enfers pour le père et le fils qui finiront par semer la mort et la désolation sur leur passage.

    Le thème général de ce western est sans conteste la violence. Certains diront peut-être qu’il ne faut pas se choquer pour si peu et que tout bon western qui se respecte comporte toujours un peu d’hémoglobine. Très bien, mais quand l’hémoglobine est la seule véritable accroche d’une histoire sans grand intérêt, pourquoi prendre le temps de la lire?

    Le gros bémol de cet ouvrage est sans aucun doute le manque de profondeur sous cette couche de violence gratuite. Aucun des personnages n’a ne serait-ce qu’une once de bonté en lui. Le problème, c’est qu’à la fin de la lecture, on n’est ni dégouté, ni ému, ni choqué. On se demande juste où l’auteur a voulu en venir.

    Le dessin de Hermann sied fort bien au style de l’histoire. Avec une mise en couleur directe, il offre au lecteur un dessin réaliste et plein de maîtrise. Les paysages et l’ambiance de l’époque sont très bien retranscrits. On en attendait pas moins de Hermann qui est l’un des grands dessinateurs de la bande dessinée belge.

    En définitive, cette bande dessinée n’est pas à mettre entre toutes les mains. Elle s’adresse à un public adulte et amateur du genre.

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