Après trois ans d’absence, le chanteur de country-rock Ryan Adams revient avec un opus 100% produit par ses soins. Adieu déguisé ou erreur de parcours supplémentaire, les avis divergent.
Classiques revisités et imbibés de nostalgie, voilà ce que propose le petit poucet du rock Ryan Adams dans son nouvel album éponyme.
Plus rock et loin des balades acoustiques de l’album précédent Ashes and Fires (2011), les onze titres de Ryan Adams reflètent, encore une fois, la personnalité fragile du chanteur et son absence de joie de vivre flagrante.
D’entrée de jeu, l’artiste annonce la couleur d’un album cependant plus mature que les précédents avec Gimme Something Good, un titre aux tendances blues. S’ensuivent trois morceaux consécutifs dans lesquels un envoûtant sentiment de désespoir se fait ressentir.
Parmi eux, Shadows, rythmé au son du métronome qui met en évidence le difficile « How long do I have here with you ? ». Ce rythme saccadé prend par la suite une allure plus rapide lorsque Ryan Adams déclare « Just so you know, you will be always the hardest thing I will let go » dans Feels Like Fire, titre composé en collaboration avec l’acteur-rockeur Johnny Depp.
Enfin, I Just Might complète ce trio aux paroles d’intensités différentes. Alors que le morceau My Wrecking Ball relève clairement le niveau de cet album sans surprise, Let go et son « Tell me it’s ok an you’ll fix everything, ’Cause I let go » pourrait être considéré comme un message d’adieu masqué du chanteur à son public.
Au final, on est face à un album plutôt personnel et assez loin des perles rares déjà proposées par l’artiste comme Ashes and Fires et Gold (2011). Cruel manque d’imagination donc pour Ryan Adams qui laisse le goût amer d’un album aux titres anodins faits sur les chapeaux de roues.