Pour sa cinquante-septième édition, le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert propose du 27 juin au 27 juillet un voyage à travers les siècles, au fil du Danube et de ses musiques savantes et populaires, depuis les contreforts des Alpes bavaroises jusqu’aux portes de l’Orient, en passant par l’élégante Vienne. Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert 2014 se veut le reflet de ce kaléidoscope de couleurs et de vibrations, incarné par quelques compositeurs et interprètes de référence.
Un fleuve au si long cours rencontre un grand nombre de peuples et de traditions populaires. Autant de parfums et de couleurs que les compositeurs ont su capter à travers les siècles, de l’Autriche renaissante à la Bavière romantique, en passant par la Tchéquie et la Hongrie baroques. Les meilleurs interprètes en proposeront une sélection des plus éloquentes : expérience mystique des plus belles polyphonies de la Renaissance, danses hongroises au tempérament de feu, concertos baroques oscillant délicieusement entre suavité vénitienne et excentricité bohémienne,…
Dans ce voyage, Vienne occupe bien entendu une place de choix. La capitale autrichienne au temps de Mozart et de Beethoven, qui donne le ton à l’Europe entière par sa rare capacité à traduire la puissance des sentiments humains. La Vienne romantique, qui va chercher chez Schubert une précieuse et subtile fusion entre poésie et musique. La Vienne impériale, enfin, qui s’amuse et danse au son des opérettes de la famille Strauss.
Ce kaléidoscope musical ne pouvait être complet sans évoquer l’anniversaire d’Adolphe Sax, et donc de son invention majeure, celle d’un instrument qui a révolutionné l’univers musical du 20e siècle. Le Royal Juillet Musical de Saint-Hubert le fête de manière particulièrement originale, en associant un quatuor de saxophones au piano et au violon virtuose de József Lendvay. Le saxophone est aussi l’instrument de prédilection de Fabrizio Cassol, l’invité d’honneur du Festival de Wallonie 2014. En sa compagnie, c’est un autre saxophone que le public pourra découvrir, mis au service d’une musique à nulle autre pareille, ouverte sur la mosaïque des peuples des Balkans avec une spontanéité véritablement réjouissante.
Impossible également de ne pas faire référence cette année aux horreurs de la guerre. Si le festival le fait, c’est sur le ton de l’espoir et de la pédagogie. En accueillant le spectacle pour enfants Brundibár, le festival place le débat sous l’angle de l’étonnante capacité de l’être humain à transcender les circonstances les plus dramatiques pour créer de la beauté et du rêve. Une leçon de vie, au plein sens du terme.
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