Il était 1h du matin ce lundi lorsque le DJ Henri PFR coupait ses platines et clôturait l’édition 2017 du Ronquières Festival. Si le samedi avait tenu toutes ses promesses, la journée du dimanche – d’un tout autre genre – a eu beaucoup plus de difficultés à faire bouger les foules avant la tombée de la nuit. En cause, une programmation « trop soft » en après-midi. Retour sur les trois concerts qui ont conquis le public du dimanche.
Cali, le baromètre de la journée
Après la prestation poussive et monotone de la jeune Emma Bale en milieu d’après-midi, nombreux étaient celles et ceux à bayer aux corneilles, assis par terre en attendant la suite. De fait, difficile de se lancer sur ce tour de chauffe. C’est dès lors avec un enthousiasme non dissimulé que le public s’est levé pour acclamer celui qui allait incarner le premier gros concert de la journée, à savoir Cali.
Valeur sûre de la scène hexagonale, celui qui a régné en maître sur la dernière décennie (six Victoires de la musique entre 2004 et 2009) entammait son show en invitant tous les photographes à le rejoindre sur scène. Chose assez courante dans le milieu, mais qui aura eu le mérite d’amuser les spectateurs et, dès lors, de captiver leur attention.
Mais voilà, malgré les efforts énergiques du Perpignanais, le public est resté assez calme, fêtant sa venue dans la plus grande sobriété. La raison était assez simple, la moyenne d’âge avait grimpé d’une dizaine d’années en l’espace d’une nuit. Il fallait s’y faire, le dimanche allait être beaucoup plus posé que le samedi.
Vianney, l’artiste du moment
Quarante minutes avant le début du concert de Vianney, la foule se pressait déjà pour être aux premières loges lors de l’arrivée du jeune chanteur. Il faut dire que de l’autre côté du plan incliné, Paradis peinait à garder son assistance en éveil. 19h40 tapante, Vianney arrivait devant les acclamations de la plaine faisant face à la Main Stage qui était littéralement envahie de festivaliers. Alternant les tubes qui l’ont fait connaître quatre ans plus tôt, Vianney a prouvé qu’il incarnait la figure montante de la chanson française.
En communion avec ses fans, l’artiste a livré un concert propre et agréable, n’hésitant pas à détendre l’atmosphère par l’une ou l’autre phrase attentionnée à l’égard du public belge (comme c’est de coutume dans tous les concerts). Un bon moment de partage artistique.
Julien Doré, bon mais tardif
Le concert de Tom Odell – pourtant excellent – ayant visiblement fait fuir quelques festivaliers (surtout des familles), d’autres ont pris leur place et non des moins étranges. Sortis d’on-ne-sait-où une kyrielle de personnages cosplay s’est emparée des premiers rangs pour admirer Julien Doré. Licornes, Power Rangers, Mario et Luigi, Pokémon et… une banane étaient effectivement présents pour acclamer Sublime & Silence ou encore Coco Câline, les deux titres phares de l’album « & », paru en octobre dernier chez Columbia Records.
Un concert très cocoon qui a également ravi le public neutre. Toutefois, l’heure tardive a eu raison d’une partie de l’assistance, préférant partir à son aise plutôt que de voir la prestation de LP qui devait suivre à 23h. Un choix dans la programmation qui pouvait effectivement surprendre étant donné le succès planétaire de la chanteuse Laura Pergolizzi.
En résumé, le Ronquières Festival a prouvé, une fois encore, que son immense succès auprès des festivaliers wallons n’était en rien usurpé. Nul doute que l’édition 2018 sera tout aussi somptueuse.