Rogue One : A Star Wars Story
de Gareth Edwards
Aventure, Science-fiction, Action
Avec Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn
Sortie le 14 décembre 2016
Premier des trois spin-off (film dérivé) annoncés et deuxième film de la franchise sous l’ère Disney, Rogue One : A Star Wars Story se déroule juste avant les événements de l’épisode 4 de la franchise galactique. Le film de Gareth Edwards (Godzilla, Monsters) se focalise sur une équipe de rebelles qui se lancent dans une quête presque impossible : subtiliser les plans de l’étoile noire. Bien entendu, le pitch ne cache cependant pas un film à suspens, l’étoile de la mort étant bel et bien détruite au cours de la saga grâce à ces plans par Luke et sa bande.
Tout en étant inclus dans la trame globale de la saga, Rogue One se différencie pourtant d’emblée des 7 épisodes déjà sortis. Oui, même s’il se déroule il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine. Exit donc le générique déroulant sur fond étoilé, ainsi que les notes musicales entraînantes et mondialement connues de John Williams. Le film veut son identité propre, ou presque, comme en témoigne aussi un ton bien plus sombre.
Les références à l’univers imaginé par George Lucas et les nombreux clins d’oeils nostalgiques agrémentent tout de même le voyage de cette «suicide squad» des étoiles. Et certains personnages des précédents films, plus ou moins importants, reviennent avec succès à l’écran. A commencer par l’iconique Dark Vador et le légendaire Grand Moff Tarkin, toujours interprété par Peter Cushing … mort en 1994. Le tout grâce à un tour de passe-passe numérique assez réussi.
D’autres protagonistes viennent évidemment apporter tout son sens au film tels que l’héroïne Jyn Erso (Felicity Jones), le robot K-2SO (Alan Tudyk), Garen Erso (Mads Mikkelsen) ou encore le méchant charismatique de cet épisode, Krennik (Ben Mendelsohn). Mais certains personnages se greffent cependant un peu artificiellement à ce déjà large panel et éparpillent malheureusement le récit sans que cela ne soit nécessaire (si ce n’est pour atteindre les 134 minutes de film).
Si l’histoire manque un peu de rebondissements et d’inventivité (la faute à une suite déjà connue ?), visuellement, Rogue One est impeccable. Il offre des paysages et des scènes éblouissantes, notamment dans la longue bataille de fin sur la planète Scarif contrastant scènes de guerre et plages paradisiaques non sans rappeler un certain Apocalpyse Now ou encore La Ligne rouge.
Rogue One, quelque peu coincé entre un statut de spin-off et une certaine dépendance à la saga principale, nous laisse donc un peu sur notre faim sans pour autant être un total coup dans l’eau. La faute sans doute à une linéarité déconcertante et à quelques «subtilités» narratives un peu trop faciles. Le film ne rate en tout cas pas l’occasion de surprendre les fans … une arme qui peut s’avérer à double tranchant.
Les deux prochains spin-off, dont le prochain s’attardera sur la jeunesse de Han Solo, sortiront respectivement en salles en 2018 et en 2020.