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    Robin des bois, la véritable histoire

    robin des bois affiche

    Robin des bois, la véritable histoire

    d’Anthony Marciano

    Comédie

    Avec Max Boublil, Géraldine Nakache, Malik Bentalha, Ary Abittan, Gérard Darmon

    Sorti le 22 avril 2015

    Revisiter Robin des Bois à la française avait éveillé notre curiosité et tant pis si cela annonçait une comédie française avec tous les jeunes humoristes du moment. On est bon public où on ne l’est pas. De plus, on nous promet en sous-titre « la véritable histoire » et on est curieux de voir la vision de Max Boublil et Anthony Marciano (les deux compères sont déjà à la base de Les Gamins, sympathique comédie avec Alain Chabat) de l’histoire de l’archer le plus célèbre d’Angleterre.

    Cette véritable histoire est la suivante : Tuck et lui ne sont que deux escrocs minables qui volent les pauvres, les vieilles, les aveugles ou tout ce qui n’est pas trop risqué. Mais ils ont un rêve, posséder leur propre maison close, The PussyCat. Il faudra donc tenter le vol des impôts royaux. Cela tombe bien, c’est également le plan du gang de Sherwood composé de Petit Jean ou Marianne (les vrais justiciers qui donnent aux pauvres) et il sera facile de les doubler. La légende que l’on connaît va se mêler à cette histoire supposée véritable.

    Les premières images sont réjouissantes : les décors et les costumes sont impeccables malgré une image peu naturelle. Le décalage entre ce que l’on voit et le réel est encourageant mais malheureusement, tout s’arrête dès les scènes suivantes. Max Boublil n’est pas à la hauteur sur grand écran (alors qu’il est prodigieux sur scène ou dans ses musiques parodiques), les autres acteurs en font des tonnes pour se faire remarquer et on se demande comment on peut passer d’une comédie réussie comme Les Gamins à un tel navet lourd et gras.

    Car le pire est encore à venir, les gags et l’humour sont dignes d’un mauvais Farrely, étirés jusqu’à l’écœurement. Marciano et Boublil ont recyclé le pire des vingt dernières années de la comédie : les soldats en nombre qui urinent sur les compères cachés dans les buissons ; le coup du « c’est ton téléphone ou ton sexe ? » avec une longue-vue ou un bâton à la place ; Tuck qui se sent martyrisé parce qu’il est juif, arabe, homosexuel, etc. ; Gérard Darmon qui fait des bruits de voitures dans un confessionnal ; Timsit qui met son gros orteil dans la bouche de l’interprète de Tuck ; le coup de « elle est moche ! », « c’est ma femme » ; le coup de la mauvaise haleine du protagoniste ; et bien d’autres encore. Ses gags déplorables étant bien sûr étalés parfois sur plusieurs minutes.

    Au final, on était gêné devant cette déception qui se paye même un caméo final hautement ridicule. Rien à sauver et c’est triste quand des talents comme Max Boublil, Gérard Darmon, Géraldine Nakache se perdent dans de telles bouses (on se souvient par exemple d’Astérix aux Jeux Olympiques par exemple). Une étoile est pourtant gagnée en hommage à l’équipe des décors et des costumes qui, elle, a fait un travail remarquable.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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