Dans le cadre du Summer of Photography, dont la thématique est gender relations, la Centrale d’Art Contemporain à Bruxelles accueille jusqu’au 28 septembre 2014 les artistes Ria PACQUÉE et Emmeline DE MOOIJ. De générations différentes, elles y exposent quelques oeuvres représentant leur vision de la femme/du genre et constituent le décor de leur performance ce 10 septembre dernier.
Ria PACQUÉE est connue depuis les années 70’ particulièrement pour ses performances (toujours inattendues), mais aussi pour ses photographies et vidéos dans lesquelles elle se met en scène, avec un regard critique et avec humour et ironie. Plusieurs années séparent ses oeuvres exposées à la Centrale. On la voit rire aux éclats dans une vidéo, et, lors de sa performance, l’artiste s’y superpose en interagissant avec la configuration des lieux.
Sur la photographie Waiting for my man who lost the war à l’ambiance années 60’ et pourtant bien pris dans les années 80’, elle est installée, en pleine rue d’Anvers, dans une maison de carton sur laquelle, est écrit l’intitulé de la photographie. Transition avec Dehumanization, des photographies de vêtements et tissus pendus dans les arbres. On arrive enfin à une série de clichés en noir et blanc dans lesquels un personnage sans genre (It) porte étrangement une sphère dans différents endroits publics.
Emmeline DE MOOIJ, plus jeune, y expose deux oeuvres. Lors de sa performance, elle lit un texte sur les “objets transactionnels” devant un long mur couvert de produits d’hygiène, textiles et vêtements, produits du quotidien, pour la plupart couverts de taches. Domestic Dust est également exposé, mêlant divers matériaux et la photo d’une femme déshabillée semblant se lancer dans le vide de vastes paysages.
Malgré les différences de générations, les thématiques abordées par les deux artistes se rejoignent, avec un même processus de création et de mélange de média.
À voir jusqu’au 28 septembre à la Centrale d’Art Contemporain de Bruxelles.
