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    Requiem pour un gigolo : un vaudeville à la sauce Magic Land

    Texte et mise en scène de Patrick Chaboud. Avec Sophie D’hondt, Philippe Drecq, Bastien Craninx, Stefania Greco, Renaud Henrard et Anne-Isabelle Justens. Du 2 au 17 décembre 2020 au Magic Land Théâtre.

    Pour la reprise des théâtres après des mois de galère, le Magic Land Théâtre reprogramme sa création de la saison passée, Requiem pour un Gigolo. Le Magic Land se plonge alors dans une nouvelle période historique et cette fois-ci ils ont choisi le contexte de la Première Guerre mondiale. Mais pas de grandes batailles au milieu des tranchées sur scène mais le salon d’un appartement cossu parisien, un lieu propice aux vaudevilles.

    D’un côté, une femme s’ennuie chez elle pendant que son mari est sur le front. De l’autre, des dizaines d’hommes jeune et en forme sont réformés pour les pieds plats, des souffles au cœur et se donnent pour mission d’occuper les épouses délaissées par la guerre. Mais quand les domestiques s’en mêlent ou que le mari revient par surprise, il faut essayer de maintenir les apparences et cacher l’amant dans le placard. Enfin autant qu’on peut …

    Si le vaudeville a eu ses périodes de gloire, il faut avouer que ce n’est pas le genre le plus excitant, un genre qui a été vu et revu. Mais il y a vaudeville et vaudeville à la sauce Magic Land. Si l’histoire et les situations sont convenues, on rit de bon cœur grâce à l’humour potache de la troupe et l’énergie des comédiens. Si on retrouve les têtes connues de Sophie D’hondt et Philippe Drecq, toujours impeccables, on a la surprise de découvrir le potentiel comique de Stefania Greco (déjà aperçue dans la précédente création Les trois glorieuses) en bonne à tout faire qui ne se laisse pas faire et Bastien Craninx qui saute partout, se déguise et interprète énergiquement ce gigolo, ce bellâtre minable.

    Requiem pour un gigolo est une chouette opportunité pour retourner au théâtre, même si le masque vous embête, même si le bar est fermé. Les comédiens, heureux de retrouver la scène, ne ménagent pas leurs efforts pour vous faire rire à gorge déployée et vous faire oublier la morosité ambiante. Et ils le font bien.

    Profitez-en, ils restent des places tous les soirs jusqu’au 17 octobre.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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