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    Rencontre avec Raziel Dead

    Il y a quelques temps, alors que je regardais la page Facebook de John 5 (guitariste de grande renommée ayant joué auparavant pour Marilyn Manson et à présent pour Rob Zombie), je suis tombé par hasard sur une image qui a tout de suite attiré mon regard:

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    A la vue de celle-ci, on comprend très vite pourquoi John Lowery (aka John 5) s’est imposé: un personnage bien connu de film d’horreur, un design vraiment particulier et un arrière-plan travaillé. Enfin, la Fender Telecaster (sa guitare fétiche) reproduite parfaitement et bien mise en avant. On peut lire dans la description: Un autre exemple du travail incroyable de Raziel Dead.

    …Raziel Dead? Mais qui est-ce donc? Je fais alors des recherches et je tombe sur un certain Raziel Quiroz (alias Raziel Dead), un artiste-tatoueur basé à Mexico. Et là, je me dis « Au fond, pourquoi pas? » La musique a toujours été une source d’inspiration pour beaucoup d’artistes. Rob Zombie, lui-même, a toujours créé des designs en rapport à son univers qui mêle sexe et horreur.

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    Alors, cette fois, ce n’est pas d’un musicien dont nous allons parler, mais d’un artiste ayant collaboré avec des musiciens en proposant ses œuvres graphiques au style immédiatement reconnaissable. J’ai contacté Raziel au sujet de sa collaboration récente avec John 5 et de son art. Voici donc pour vous une interview exclusive avec ce tatoueur pas comme les autres.

    Bonjour, Raziel! Merci de nous accorder cet interview! Tout d’abord, peux-tu nous dire pourquoi tu as voulu devenir tatoueur?

    C’est quelque chose que j’ai en moi depuis l’enfance. J’ai toujours été fasciné par tout ça et j’adore avoir une canevas humain à disposition.

    Comment as-tu débuté dans le milieu?

    J’ai d’abord accompagné mes amis lorsque ceux-ci se faisaient tatouer. Puis, ils m’ont demandé de faire des designs pour eux. Ensuite, je me suis lié d’amitié avec Lalo Silva, un artiste-tatoueur réputé ici, à Mexico. Grâce à cela, j’ai rejoins le monde du tatouage et j’ai ouvert mon propre studio.

    Quels sont les artistes qui t’ont inspirés dans ton art?

    Et bien, il y en a beaucoup. Parmi eux, je pourrais citer Basil Gogos, Todd McFarlane, Joe Capobianco, Nick Baxter, Dirty Donny, Alex Pardee, Floria Sigismondi. Ce sont là quelques artistes et tatoueurs qui m’ont inspiré dans mon graphisme. Il y a aussi quelques pochettes de disques et des images d’horreur.

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    Tu utilises régulièrement des personnages de films d’horreur dans tes illustrations. Pourquoi as-tu choisi ce thème ?

    Je suis un grand fan de films d’horreur depuis que je suis petit. La première fois que je vis le film Frankenstein changea la façon dont je perçois la vie. Je suis tombé amoureux du monde de l’horreur et j’ai commencé à faire des choses autour de ça. Mes inspirations ont été les films d’horreur des Studios Universal, Funhouse, Stephen King (ça, Cimetière 1 et 2), Ghostbusters, Freddy Krueger, Jason, Halloween, Hellraiser, Braindead et bien d’autres encore.

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    Il y a aussi un folklore traditionnel au Mexique autour de la mort. Tu y fais parfois référence ?

    Oui, j’ai fait beaucoup d’illustration autour du « Dias des muertos » : le jour des morts. Au Mexique, ce thème est très important. Et ce folklore a toujours fait partie de ma vie car j’ai grandi en étant entouré par celui-ci.

    Tu as travaillé pour John 5 récemment. Comment s’est passé cette collaboration ?

    Tout a commencé quand j’ai fait une série d’illustration en tant que fan du groupe dans lequel il joue actuellement : Rob Zombie. L’un des gars qui travaille avec lui a posté ces images sur leurs réseaux sociaux et John les aimait vraiment. Il a alors fait faire des onglets de guitare avec celles-ci.

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    Qu’as-tu fait pour lui ?

    Et bien il a utilisé certaines illustrations pour des onglets, des t-shirts,.. Puis, il m’a demandé de faire certaines illustrations pour son prochain album solo.

    As-tu prévu de travailler avec d’autres artistes ?

    Bien entendu ! Je suis toujours ouvert pour une collaboration avec d’autres artistes. Je fais déjà beaucoup de boulot pour des groupes mexicains et internationaux ainsi que certain DJ’s.

    Quelle est la chose la plus dingue que tu aies dessiné ?

    J’ai ma propre marque de t-shirts (Zombits Wear). Et pour celle-ci, je dessine des monstres d’une façon totalement loufoque avec beaucoup de couleurs et de formes différentes. A part ça, je fais actuellement des illustrations pour un concours de la marque Creature Skateboards. C’est une nouvelle façon d’explorer mon art sur ces skateboards.

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    Est-ce que certains de tes dessins ont été parfois censurés ?

    Non, j’ai été très chanceux de ce côté-là !

    Qu’aimes-tu écouter lorsque tu dessines ou que tu fais un tatouage ?

    Quand je dessine, j’aime écouter des groupes comme Marilyn Manson, NIN, Faith No More, Rob Zombie, A Perfect Circle, Tool,..

    Lorsque je tatoue, j’écoute plutôt du rockabilly : Elvis, Johnny Cash, Wanda Jackson ou encore les Stray Cats.

    Comment ça se passe pour un artiste aujourd’hui au Mexique ? Est-ce que vous avez des opportunités pour développer votre art et faire des expositions ?

    Nous ne sommes que quelques-uns à Mexico à pratiquer cet art particulier. Ce qui complique les choses. Nous n’avons pas beaucoup d’espaces pour ce genre d’art. Mais cela ne m’affecte pas, parce que mon art est très apprécié dans beaucoup d’autres pays. Je travaille actuellement ici sur mon futur espace pour montrer mes œuvres.

    Tu as donc beaucoup de projets en cours…

    Oui, en effet, et beaucoup, beaucoup de tatouages également!

    Et bien, merci de nous avoir accordé cet interview. Nous espérons découvrir davantage de dessins prochainement!

    Pour plus d’infos sur Raziel Dead et son univers, vous pouvez consulter sa page Facebook ou le retrouver sur Twitter sous le pseudonyme Raziel009.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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