Scénario : Sylvain Runberg
Dessin : François Miville Deschênes
Editions : Le Lombard
Sortie : 6 juin 2014
Genre : Aventure, Heroic-Fantasy
Dans le seul but de freiner et à plus forte raison de stopper l’invasion de l’armée du roi hittite Hattushili sur leurs terres, trois peuples nomades, les Cimmériens, les Sarmates et les Callipides se sont réunis pour former la Horde des vivants. Mais dans ce second tome de Reconquêtes, l’équilibre de cette alliance est mis à mal suite au décès de Mestor, un grand sorcier. Les membres des différents clans parlent de meurtre et accusent Nosia, la sculpteuse d’ombre. La jeune femme est considérée comme coupable et se voit condamnée à mort sans aucune forme de procès. Alors que ce jugement express et injustifié agrandit les tensions au sein de la horde des vivants, les troupes du roi hittite se rapprochent et avancent dans les terres… L’affrontement devient inévitable et ce, malgré les différents qui opposent les clans de la horde.
À première vue, cet album peut attirer le regard avec ces animaux fantastiques et ses mises en page dynamiques. Une très grande maîtrise du dessin, démontrée de case en case, pourra également plaire aux amateurs de dessin réaliste. Malheureusement, le lecteur déchante très vite en se perdant dans une histoire vulgaire et brute ou chaque page comporte son lot de cliché. Toutes les femmes sont taillées sur mesure pour le monde de l’érotisme et un sein ne manque jamais de s’échapper des tissus légèrement portés. Les hommes semblent quant à eux apte à exécuter uniquement deux tâches différentes, guerroyer et s’envoyer en l’air. Pour enrober le tout, et dieu sait que je ne suis pas contre la science-fiction et « l’exploitation » des vieux mythes de notre monde, ces différentes tribus sont sous la direction de quelques survivants de l’Atlantide. Or dans cette histoire qui semble se baser sur de grands traits bien large de Game of Thrones, chaque clan s’unissant ou s’affrontant pour avancer ses pions, le recyclage du mythe de l’Atlantide perd toute sa poésie et tout son mystère.
