Le 24 octobre dernier, Quentin Tarantino participait à une manifestation contre la brutalité de la police américaine. Le cinéaste y avait même pris la parole lors d’un discours au cours duquel il accusait ouvertement les policiers incriminés dans des affaires d’homicides.
La réaction de Patrick Lynch, président d’une sorte de syndicat de la police new-yorkaise, ne s’était pas faite attendre, l’intéressé déclarant dans le New York Post : « Ce n’est pas étonnant que quelqu’un qui gagne sa vie en glorifiant le crime et la violence déteste les policiers. Les officiers de police que Tarantino appelle des meurtriers ne vivent pas dans une de ses fictions dépravées sur grand écran. Ils prennent des risques et doivent parfois même sacrifier leur vie afin de protéger les communautés des vrais crimes”. Une vindicative accompagnée d’un appel au boycott des films du réalisateur.
Un appel qui n’est pas resté vain puisqu’il a été entendu par la police new-yorkaise, suivie par celles de Los Angeles et Philadelphie. Une colère qui trouve ses racines dans le fait que Quentin Tarantino ait tenu ses propos quatre jours après le meurtre d’un policier, Randolph Holder, à Harlem Est.
Une histoire qui renforce un peu plus les tensions entre les forces de l’ordre et la population américaine, en particulier celle de la communauté noire qui se dit constamment stigmatisée.