Titre : Quality land 2.0
Auteur : Marc-Uwe Kling
Editions : Actes Sud
Date de parution : 1er février 2023
Genre : Roman, Dystopie
Auteur découvert grâce au premier tome de sa satire dystopique Quality land, énorme succès international après s’être vendu à près de 800.000 exemplaires en Allemagne, Marc-Uwe Kling nous revient avec le second volume de sa dystopie sur un monde dominé par les algorithmes et les robots. Un Quality Land 2.0 qui, s’il nous fait toujours autant rire, n’apporte pas grand-chose par rapport à ce qui avait été dénoncé dans le premier volume.
A Quality land, chaque mois est le plus chaud depuis le début des enregistrements météo, un billionnaire rêve de devenir président, sans oublier cette histoire de Troisième Guerre mondiale. Peter Chômeur, qui peut enfin travailler comme thérapeute pour machines, tente de résoudre les problèmes sentimentaux d’appareils électroménagers. Kiki Inconnue fouille dans son passé et se prend la tête avec un tueur téléguidé. Last but not least, tous les drones ont un comportement plutôt étrange ces derniers temps…
Comme dans le premier épisode, Marc-Uwe Kling pousse le curseur de l’absurde très loin pour les besoins de sa démonstration, ce qui procurera aux amateurs d’humour satirique et de second degré de belles tranches de rire. Le monde qu’il présente est tellement proche du nôtre qu’il est en effet préférable d’en rire, au risque dans le cas contraire de tomber dans une profonde déprime.
Mais si l’auteur nous fait toujours rire, on se demande néanmoins quel est le but poursuivi par l’écriture de cet ouvrage. Si celui-ci est de construire un univers dans lequel des personnages récurrents pourront vivre des aventures absurdes tout en dénonçant les dérives potentielles de notre société actuelle, le pari semble réussi, au risque de lasser les lecteurs après quelques tomes. Dans le cas contraire, on ne peut que déplorer le manque d’un souffle nouveau à et opus.
Si Quality land avait été une agréable surprise, le second tome ressasse les mêmes thèmes sans malheureusement apporter de nouveaux arguments pour défendre sa cause. Une demi déception donc, que l’humour au second degré du récit ne pourra pas entièrement faire oublier.