De Marc Camoletti, mise en scène de Nathalie Uffner, assistant mise en scène Erwan Marjo, avec Catherine Decrolier, Julie Duroisin, Emmanuel dell’Erba, Antoine Guillaume, Camille Pistone et Coline Wauters
Jusqu’au 11 février 2017 à 20h30 au Théâtre de la Toison d’Or
Les pièces humoristiques nous manquaient au TTO et enfin, en ce début de deuxième partie de la saison théâtrale, c’est le vaudeville qui est à l’honneur ! Dans la grande tradition populaire du Théâtre de Boulevard, c’est la pièce Un pyjama pour 6 de Marc Camoletti (Boeing Boeing) qui a pour mission de nous divertir !
Le pitch ? Brigitte est la maîtresse de Bernard qui la fait passer pour la maîtresse de Robert qui lui-même est évidemment l’amant de la femme de Robert, sans oublier la bonne qui s’appelle aussi Brigitte. S’en suit une flopée de rebondissements, de quiproquos et de mensonges en tout genre.
Le spectacle démarre en demi-teinte : parfois drôle, parfois inégal mais jamais hilarant. Il faudra attendre le début des problèmes pour que tout se mette en branle. La responsable principale du déferlement de rires ? Julie Duroisin. Chacune de ses interventions est un régal rythmique et comique et amène le spectacle dans une nouvelle dimension où chacun trouve sa place : Coline Wauters est impeccable dans son rôle de la belle peste et Catherine Decrolier est savoureuse dans un rôle que n’aurait pas renié Valérie Lemercier. C’est plutôt du côté du casting masculin que le bât blesse. Antoine Guillaume est plutôt absent, Camille Pistone en fait des tonnes avec son corps désarticulé et Emmanuel dell’Erba ne bénéficie pas assez de temps de jeu pour réellement montrer son talent.
L’essentiel dans un vaudeville, en plus du potentiel comique de ses interprètes est l’énergie du texte et de la mise en scène. Aussi alambiqué que soit le pitch, Camoletti arrive à rendre les choses simples et à garder naturels la succession de mensonges et de rebondissements qui se succèdent. La mise en scène pétillante et joyeuse de Nathalie Uffner et Erwan Marjo (malgré un léger essoufflement après l’entracte) permet, quant à elle, au spectateur ne pas s’ennuyer une seule seconde.
Bonne nouvelle, après la déception de Si ça va bravo, les éclats de rire sont enfin de retour au Théâtre de la Toison d’or !