Apparue aux Etats-Unis dans les années 30 (avec l’arrivée du son, cqfd), la consommation de pop-corn au cinéma est devenue, pour bon nombre d’entre nous, une pratique indissociable d’une soirée réussie. Certains les préfèrent salés, d’autres sucrés, mais tout le monde y plonge la main avec plaisir.
De même, alors que les habitudes alimentaires de la population se conscientisent de plus en plus, les grains de maïs éclatés ne semblent pas en pâtir. La raison est simple : rien de plus sain que le maïs, ingrédient de base du pop-corn. Pourtant, ceux que vous consommez dans les complexes cinématographiques sont tout sauf diététiques. Avec la graisse utilisée pour leur fabrication et les glucides déjà présents dans les grains (plus de 70% de la masse totale), vos 50g de plaisirs (le plus petit format) vous coûteront cher sur la balance : près de 200 calories. Si vous ajoutez à cela le caramel, le sucre, le chocolat ou le sel utiles au nappage, vous obtenez un produit oscillant les 400 à 500 calories, soit un demi-kilo de compote de pommes Andros ou trois canettes de Coca-Cola de 33 cl.
Malgré cela, le public en redemande. Et cet engouement n’est pas pour déplaire aux complexes cinématographiques qui ont fait du pop-corn, un incontournable de la séance cinéma. De fait, selon un article paru dans le Times en 2009, près de 85% des revenus de certains cinémas proviendraient de la vente de boissons et de friandises. Et le pop-corn, dont le prix de revient est 25 fois plus élevé que son prix d’achat (hors taxes), se taillerait la part du lion dans ce pourcentage hallucinant. Et quand on sait qu’un sachet de pop-corn se vend entre 3 et 5 €, le calcul est vite fait.
Alors, si à l’avenir, l’envie vous prend d’asséner un coup de genou dans la nuque de votre voisin mâchonnant bruyamment ses pop-corn et, dans la foulée, d’arracher la glotte de sa compagne qui a laissé tomber son sachet sur votre personne en passant dans le noir, gardez en tête que vos deux victimes vous ont peut-être évité de payer plus cher votre place de cinéma.