Si il y a un album que j’attendais en 2013, c’est bien All is One. Après deux albums aussi sublimes que Mabool et The Never Ending Way of Orwarrior, est ce que la suite allait être aussi réjouissante ?
Laissons un peu planer le suspens et présentons d’abord un petit peu le groupe. Pour les non initiés ( et vous devez être nombreux ) , Orphaned Land est un groupe Israélien de « metal progressif oriental » à la musique complètement atypique. Le groupe est en effet passé maître dans l’art de mélanger les genres d’une façon complètement magistrale. Si à leurs débuts, ils officiaient plutôt dans un genre « death metal », Orphaned Land s’est par la suite diversifié pour nous offrir une musique extrêmement bien écrite , prenante, mélange de passages plus brutaux et de sublimes orchestrations orientales.
Malgré ce côté métal assez présent au début , ils ont su conquérir le cœur d’un large public, sensible à leur talent de composition. Qui plus est , ce sont ce qu’on appelle « des gens bien », forts impliqués pour promouvoir la paix dans leur région ( une pétition sur internet demandant que le groupe soit élu prix nobel de la paix a même vu le jour ) et cela se traduit bien entendu dans les textes de leurs chansons. Revenons à l’album qui nous intéresse aujourd’hui. Comme à l’accoutumée avec Orphaned Land, la première écoute de l’album est assez déroutante. C’est bien du Orphaned Land pas de doute, mais on sent directement que le groupe a encore voulu un peu changer de cap. Les morceaux sont plus courts et il semble à première vue manquer de liant entre ceux-ci .
La musique semble s’être radoucie, même si les différentes orchestrations d’origines traditionnelles et religieuses très variées restent d’une beauté époustouflante. Kobi Fahri ( le chanteur du groupe) résume assez bien l’évolution du groupe de la manière suivante: « Nous avons fait des albums complexes dans le passé et prouvé que nous pouvions être le groupe le plus complexe si nous le voulions. Mais cette fois, venant d’une région très complexe, nous avions le sentiment qu’il était temps de réaliser un album plus fun, plus simple à écouter pour les fans » Il précise également que même si pas mal de chansons restent tristes et tragiques, ils restent plus simples à assimiler pour les fans.
A lire cela, on pourrait craindre que finalement, le groupe aie perdu l’âme de sa musique en la simplifiant. J’étais d’ailleurs sur le point d’écrire que c’était bien le cas, lorsqu’un moment magique survint. Amateurs de musique, vous avez du tous connaître cet instant précis durant lequel l’écoute d’un album se transforme en expérience indescriptible, tant une vague d’émotions vous transperce. Et bien All is One, comme ses prédécesseurs, m’a permis de vivre ce moment si heureux.
Le folk-rock-prog-arabisant-metal-jenesaispluscommentlappeler d’Orphaned Land vous prend au cœur, vous emmène loin, provoque en vous ce que toute musique digne de ce nom devrait provoquer : un réel voyage pour vos sens.
Vous l’aurez compris, je vous recommande plus que chaudement cet album, qui devrait vous emmener au septieme ciel si vous êtes un minimum sensible aux atmosphères musicales orientales