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    Oppression, claustrophobes s’abstenir

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    Oppression

    de Farren Blackburn

    Thriller

    Avec Naomi Watts, Jacob Tremblay, Oliver Platt, Charlie Heaton, David Cubitt

    Sorti le 30 novembre 2016

    Présent en 2012 dans la « Blacklist » hollywoodienne – recensement annuel des dix scripts non-produits les plus aimés par la profession – le scénario d’Oppression (Shut In) fut repêché et mis en chantier deux ans plus tard par EuropaCorp. Voici donc le résultat fini de ce thriller à « twist », pas follement original mais pour tout le moins efficace.

    Vivant seule avec son beau-fils paralysé dans un chalet en Nouvelle-Angleterre depuis le décès de son mari, une pédopsychiatre est en proie à des délires paranoïaques suite à la disparition d’un de ses jeunes patients. Alors qu’une violente tempête de neige s’annonce, Mary ressent une présence étrangère et malveillante dans sa maison, isolée du reste du monde.

    Il semblerait que le film ait mauvaise réputation au vu de la présence du script dans la blacklist et d’un fameux air de déjà-vu qui entoure l’intrigue. Mais en jugeant sur pièce, force est tout de même de constater qu’Oppression n’est ni plus ni moins que ce qu’il promet d’être : un honnête thriller de série pas plus mal mis en scène qu’un autre – on n’est finalement ici que dans la restitution d’une ambiance et d’un suspense intrinsèque au sous-genre du « home invasion – et porté par un casting plutôt intéressant. Plus que Naomi Watts en veuve effarouchée ou Oliver Platt en éternel second couteau sympathique, ce sont les jeunes acteurs qui emportent ici le morceau : Jacob Tremblay, vu notamment dans Room, et Charlie Heaton, l’une des révélations de la première saison de Stranger Things.

    En outre, il faut dire que l’efficacité basique d’Oppression repose principalement sur son « twist », un retournement de situation assez inattendu qui intervient plus ou moins aux deux tiers du film. Avant celui-ci, le scénario navigue, il est vrai, en terrain connu et de manière assez paresseuse. C’est donc sa dernière partie qui sauve ce film imparfait mais largement regardable, qui mise beaucoup sur cet effet de surprise scénaristique.

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