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    Nutscape, le paysage du futur

    Que reste-t-il à faire en photo ?

    En effet, depuis son invention par Nicéphore Niépce en 1826, on pensait avoir tout vu dans la photographie.

    Du technique à l’artistique, du réalisme au surréalisme, du portait au nu, du paysage à la macro, du soft au trash. Bref, tout semblait avoir été fait et refait et l’on voyait mal comment réinventer la photographie.

    Pourtant un jour, une idée saugrenue jaillit dans la tête de Clancy Philbrick, un artiste basé à Philadelphia.

    En voyage en Nouvelle-Zélande pour faire des paysages, Philbrick resenti le besoin d’être véritablement en communion avec Mère Nature.

    Il essaya alors de faire une photo d’un glacier concave avec, au-dessus de celui-ci son scrotum ! Oui, vous avez bien lu, son scrotum. Ainsi était né un nouveau type de paysage, le Nutscape.

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    Durant des années, Philbrick garda secret ses Nutscapes et ne les partageait qu’avec ses proches. Puis, l’un de ses amis vit ses photos et fut très enthousiaste. Il firent donc ensemble un nombre impressionnant de clichés et créèrent un compte Instagram pour diffuser leur œuvre auprès du public.

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    Si ce type de photo peut prêter à sourire, il est évident que sa réussite repose sur certains facteurs.

    Voici donc quelques conseils pour bien réussir votre Nutscape.

    Bien entendu, comme pour le paysage type Landscape, le secret de la réussite est le temps que vous consacrerez à prendre vos photos. Il y a donc de fortes chances pour que vous ratiez vos premiers Nutscapes à Pairi Daiza. Ayez donc un peu de bon sens et choisissez plutôt un lieu isolé pour vous adonner à votre passion.

    Il faut aussi penser à porter un jogging ou un short le jour de votre shooting pour faciliter le déculottage. Mais aussi cacher rapidement votre trompe d’éléphant si des passants pointent le bout de leur nez vers votre direction.

    Pensez aussi à faire des tests chez vous avant de sortir faire de vrais nutscapes. En effet, pour que le cliché soit réussi, il faut que la bourse de vos testicules soit visible sans pour autant déformer votre composition de départ. Essayez donc de trouver la bonne position pour que l’ensemble soit harmonieux.

    Trop près, votre bourse sera trop floue et formera une masse sombre et trop volumineuse sur la photo. (Faites attention donc de ne pas vous coller à l’objectif, c’est dégoûtant et totalement inutile)

    Trop loin, on ne verra qu’une paire de fesses et vos noix ne seront pas mises suffisamment en valeur.

    Privilégiez le retardateur au déclencheur souple. En effet, le déclencheur souple est souvent trop court et le câble risque de se retrouver dans le cadrage. (Ok, c’est des photos débiles, mais faites tout de même preuve d’un minimum de professionalisme que diable!)

    Programmez correctement votre retardateur afin d’avoir assez de temps pour vous positionner correctement et ne pas vous retrouver avec un cliché de votre visage en train de gâcher la vue. (Car soyons honnête, tout le monde se fou pas mal de voir votre tronche, ce n’est pas un selfie!)

    Evitez aussi de vous masturber pendant la prise de vue afin d’éviter tout flou de bougé. (Après s’être donné tant de mal, ce serait con tout de même)

    Enfin, pensez à relever Popol pour ne pas qu’il apparaisse et vienne perturber cette magnigfique courbe poilue. (Si vous en avez une petite, veuillez ne pas tenir compte de cette remarque)

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    Vous l’aurez donc compris, la maîtrise du Nutscape (comme tout autre style de photo) vous demandera une bonne maîtrise de vos appareils (photo et reproducteur).

    Vous connaîtrez des échecs techniques (comme une rétraction de votre bourse par grand froid) et peut-être de temps à autre perdrez-vous votre pudeur face à d’illustres inconnus se demandant pourquoi ce monde est remplis de demeurés qui vont jusqu’à se photographier les couilles devant un si beau paysage.

    Mais ne vous découragez pas, inspirez-vous des clichés de Philbrick et recommencez si le cœur vous en dit. En tout cas, bonne chance et bonne bourre !

    Pour plus d’infos, cliquez ici pour découvrir une galerie dédiée à cet art plein d’avenir.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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